[23/11/2006 12:31:41] PARIS (AFP) Le ministre français de l’Economie Thierry Breton a réaffirmé jeudi au Sénat sa prévision de croissance de 2 à 2,5% pour 2006, relativisant la “mauvaise surprise” du 3ème trimestre et prévoyant un “rebond de notre économie au 4ème trimestre”. “Peu à peu, tous les instituts français et internationaux de conjoncture ont rejoint ma prévision de 2 à 2,5% pour 2006 et la mauvaise surprise du 3ème trimestre ne remet pas en cause cette prévision”, a déclaré le ministre lors de la présentation du projet de loi de finances pour 2007 devant les sénateurs. “Après seulement trois trimestres, nous sommes déjà pratiquement dans le bas de la fourchette annoncée”, a ajouté M. Breton. Malgré la stagnation du PIB au troisième trimestre (+0,0%), l’acquis de croissance, c’est-à-dire le niveau minimum que la France est assurée d’atteindre en 2006, est de 1,9%, a indiqué mardi l’Insee. Pour le ministre, “tous les indicateurs pointent vers un rebond de notre économie au quatrième trimestre, sur un rythme de croissance que nous estimons entre 0,6% et 0,8%”. Il a qualifié de “bonnes, voire très bonnes” les perspectives de croissance pour le quatrième trimestre. A l’appui de ce pronostic, M. Breton a notamment cité la progression de la consommation des ménages en produits manufacturés en octobre (+0,9% sur un mois), estimant que “les mois de novembre et décembre devraient être soutenus par le niveau très faible de l’inflation” (+1,1% en octobre sur un an), malgré un prix du pétrole “toujours élevé”. Autre facteur de soutien, selon le ministre, un environnement international “de plus en plus porteur”. “La conjoncture européenne est au plus haut depuis six ans, le taux de change euro/dollar se maintient autour de 1,27, tous ces éléments vont soutenir nos exportations au 4ème trimestre”, a-t-il jugé. “Je compte sur ce projet de loi de Finances pour entretenir le cercle vertueux de la confiance – croissance – emploi, qui sous-tend notre économie depuis plus d’un an”, a-t-il dit, se félicitant de la baisse de 1 point du taux de chômage à 8,8% et de la hausse de 2,3% du pouvoir d’achat en 2006. Revenant sur les objectifs de déficit et de dette, M. Breton a réitéré son engagement de faire baisser l’endettement public de la France de deux points de produit intérieur brut fin 2006, “c’est-à-dire de 66,6% du PIB fin 2005 à 64,6% du PIB” à la fin de cette année. Pour 2007, l’objectif est “une baisse supplémentaire de 1% du PIB de l’endettement public”, a-t-il réaffirmé. La dette avait progressé de près de deux points de PIB en 2005. “Sur 2005 et 2006, ce sont plus de 20 milliards de cessions de titres qui auront été affectés au désendettement de la France” et le gouvernement table sur “5 à 10 milliards” de nouvelles recettes de cessions d’actifs non-stratégiques en 2007, a-t-il rappelé. En ce qui concerne les déficits publics (Etat, organismes sociaux, collectivités locales), M. Breton a rappelé les engagements pris vis-à-vis de Bruxelles de les ramener “de -2,9% en 2005 à -2,7%” du PIB en 2006 et -2,5% en 2007. Cette réduction des déficits se fera “grâce à une stabilisation en volume de la dépense de l’Etat pour la quatrième année consécutive”, qui progressera de 1 point de moins que l’inflation l’an prochain, et à un “ralentissement des dépenses de santé”, a précisé le ministre de l’Economie, en vantant un budget “ambitieux, vertueux et juste”. Enfin, les recettes fiscales supplémentaires, estimées à “environ 5 milliards d’euros”, seront “évidemment affectées à la réduction du déficit et de la dette de la France”, a-t-il réaffirmé. |
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