L’Agence de l’innovation industrielle soutient 3 nouveaux grands projets

 
 
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Photo d’une maquette du futur système IRM utilisant un aimant de 11,7 tonnes, prise le 24 novembre 2006 à Saclay, lors de l’inauguration de la plateforme NeuroSpin (Photo : FRançois Guillot)

[24/11/2006 17:52:06] PARIS (AFP) L’Agence de l’innovation industrielle (AII) va apporter son soutien financier à trois nouveaux grands projets dévoilés vendredi, couvrant les nouvelles technologies et la recherche médicale, dont un scanner IRM hyper-puissant, pour un total de près de 240 millions d’euros.

Ces trois projets viennent s’ajouter aux cinq déjà annoncés en avril, les premiers soutenus par l’AII, créée fin août 2005 avec pour objectif de dynamiser l’innovation en France.

Le premier des programmes dévoilés vendredi, baptisé “Iseult”, vise à mettre au point d’ici 2010 le scanner IRM le plus puissant du monde, selon l’AII.

Il sera implanté sur la plateforme NeuroSpin de Saclay (Essonne), centre d’imagerie médicale dédié au cerveau et inauguré vendredi par le Premier ministre Dominique de Villepin.

L’AII va débloquer pour “Iseult” 55 millions d’euros de subventions sur huit ans, soit un peu plus du quart du coût global du projet (plus de 200 millions d’euros).

Le programme sera développé conjointement par les équipes allemandes de l’université de Freiburg et françaises du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), installé à Saclay. Il sera coordonné par le bio-pharmacien français Guerbet et l’allemand Siemens.

Ce scanner par IRM “permettra des diagnostics plus précis et plus rapides de certaines maladies du système nerveux central”, a souligné l’AII dans un communiqué. Il permettra aussi de “mieux suivre et traiter des maladies liées au vieillissement telles que la maladie d’Alzheimer et les accidents vasculaires cérébraux”.

L’AII va soutenir par ailleurs un programme de recherche sur les maladies infectieuses, génétiques et les cancers coordonné par Mérieux Alliance, holding d’Alain Mérieux.

Le projet, dénommé ADNA (Avancées diagnostiques pour de nouvelles approches thérapeutiques), va recevoir 103,5 millions d’euros de subventions sur dix ans, soit plus du quart de son coût total (437 millions prévus).

Concrètement, il s’agit de développer des vaccins thérapeutiques contre certains cancers et maladies infectieuses, ou bien encore des médicaments de thérapie génique pour des maladies génétiques orphelines.

Troisième et dernier projet annoncé vendredi, “NanoSmart”, qui vise la mise au point de nouveaux substrats dédiés à l’industrie des semi-conducteurs. Il sera doté de 80 millions d’euros de subventions, soit la moitié de son coût global, et aura pour chef de file le fabricant français de silicium sur isolant Soitec.

Il a pour but d'”apporter des solutions en rupture permettant aux fabricants de composants électroniques de poursuivre le même rythme d’augmentation des performances que ces vingt dernières années, et ce malgré la proximité des limites ultimes de la miniaturisation fixées par la mécanique quantique”, a expliqué l’AII.

Officiellement créée fin août 2005, l’AII a pour mission de sélectionner et soutenir des projets industriels proposés par de grandes entreprises françaises, voire européennes, quand ceux-ci dépassent leur activité de R&D habituelle.

Placée sous la tutelle du ministère de l’Economie et des Finances, l’Agence a été dotée de 1,7 milliard d’euros initiaux.

Les cinq premiers projets présentés en avril couvraient des domaines aussi variés que la télévision mobile sans limite ou le bâtiment économe en énergie.

 24/11/2006 17:52:06 – © 2006 AFP