La fusion Suez GDF reste une priorité stratégique, selon le PDG de Suez

 
 
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Gérard Mestrallet, le PDG de Suez, en conférence de presse à Paris, le 7 septembre 2006 (Photo : Mehdi FEDOUACH)

[24/11/2006 18:11:12] PARIS (AFP) La fusion prévue entre Suez et Gaz de France “demeure une priorité stratégique”, a déclaré vendredi le PDG de Suez Gérard Mestrallet, en réponse aux déclarations du chef du gouvernement italien Romano Prodi faisant état d’un éventuel intérêt de l’italien Enel pour Suez.

“La fusion de nos deux groupes reste et demeure notre priorité stratégique. L’intérêt de cette fusion est supérieur à celui de tout autre projet”, a affirmé M. Mestrallet dans un texte obtenu par l’AFP.

M. Prodi avait auparavant déclaré que “le délai de la décision sera très utile pour reprendre les discussions amicales entre compagnies françaises et italiennes”, lors du sommet franco-italien de Lucques (Toscane).

Il laissait ainsi entendre que le retard pris dans le projet de fusion entre Suez et Gaz de France pourrait être exploité par l’énergéticien Enel, partiellement détenu par l’Etat italien, pour manifester son intérêt.

Le projet de fusion entre Suez et GDF a été présenté par le gouvernement français comme un moyen d’éviter une OPA hostile de l’italien Enel sur Suez. Ce projet est retardé et rendu aléatoire par une décision de la justice française.

“Dans le cadre des remèdes acceptés par la Commission Européenne et après la fusion de nos deux groupes, nous sommes ouverts à des coopérations amicales avec d’autres groupes européens pour la mise en oeuvre de ces remèdes, c’est-à-dire dans le cadre des échanges d’actifs envisagés”, affirme M. Mestrallet, renvoyant ainsi Enel au rôle de simple acquéreur potentiel des actifs que le nouveau groupe devra céder.

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Les PDG de Suez et Gaz de France, Gérard Mestrallet (c) et Jean-François Cirelli (g), et le ministre délégué à l’Industrie François Loosçois, le 10 mai 2006 à Dunkerque (Photo : Denis Charlet)

“Je me réjouis qu’à travers les propos du président du Conseil italien, l’Enel exprime sa volonté d’une coopération sur une base totalement amicale”, a ajouté M. Mestrallet.

Par ailleurs, M. Mestrallet a déclaré sa confiance aux “équipes de Gaz de France”, après les critiques que le groupe, et son PDG Jean-François Cirelli ont essuyé à la suite de la décision de justice qui retarde le projet de fusion.

“Je voudrais leur (aux équipes, ndlr) exprimer personnellement ma confiance dans la mise en oeuvre de notre projet commun”, a-t-il affirmé dans sa première déclaration publique depuis l’arrêt de la cour d’appel qui a ordonné au groupe gazier de repousser son conseil d’administration, ce qui décale à 2007 une fusion qui devait initialement aboutir en 2006.

Le conseil d’administration de Suez avait laissé poindre son agacement après cette décision, en affirmant “attendre” les propositions de Gaz de France.

L’Etat avait lui sommé Gaz de France de présenter un calendrier rapidement.

“Avec Jean-François Cirelli et ses collaborateurs, nous nous sommes déjà remis au travail pour fixer le nouveau calendrier des comités d’entreprise, des conseils et des assemblées générales. Nous avons la volonté de maintenir la dynamique de la fusion et de mener, ensemble, ce grand projet à son terme”, a ajouté M. Mestrallet.

 24/11/2006 18:11:12 – © 2006 AFP