Après Thanksgiving, Wall Street compte sur le shopping de Noël pour monter

 
 
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Des visiteurs regardent des courtiers à la Bourse de New York, le 18 octobre 2006 (Photo : Mario Tama)

[25/11/2006 11:29:03] NEW YORK (AFP) Une fois revenus de leur long week-end de Thanksgiving, les courtiers de Wall Street scruteront la vigueur de la consommation américaine en ce lancement de la saison des achats de Noël, une période traditionnellement favorable aux marchés boursiers américains.

Lors de la semaine écoulée, l’indice des 30 valeurs vedettes, le Dow Jones Industrial Average (DJIA), a perdu 0,21% terminant vendredi à 12.280,17 points.

L’indice composite du Nasdaq a lui gagné 0,46% par rapport à vendredi dernier, clôturant à 2.460,26 points.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 (SP 500) a reculé dans le même temps de 0,02%, à 1.400,95 points.

Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 4,548% contre 4,607% vendredi dernier, et celui du bon à 30 ans à 4,629% contre 4,691%.

Wall Street a donc terminé sans grand changement une semaine écourtée, essentiellement marquée par la célébration de la fête de Thanksgiving qui voit chaque année 45 millions de dindes passer aux fourneaux.

“La semaine prochaine, les marchés auront beaucoup à digérer”, plaisantent les économistes de Global Insight, Patrick Newport et Nigel Gault.

La semaine sera en effet riche en données économiques avec notamment, des chiffres sur l’immobilier (reventes de logements mardi et ventes de logements neufs mercredi), sur la consommation (confiance des consommateurs mardi et dépenses et revenus des ménages jeudi) et sur la croissance (croissance PIB du troisième trimestre mercredi et indice ISM industriel vendredi).

“L’ISM et le PIB pourraient être importants, mais les courtiers cherchent surtout à mesurer la confiance des consommateurs à l’heure actuelle”, estime Marc Pado, analyste chez Cantor Fitzgerald.

“Même s’il y a beaucoup de données économiques, je pense que la performance des ventes de détail du week-end sera probablement le point fort de la semaine”, ajoute-t-il.

Le coup d’envoi de la période des achats de fin d’année est traditionnellement donné au lendemain de Thanksgiving, lors d’une journée appelée “Black Friday” (vendredi noir), et qui est réputée être un des jours de shopping les plus chargés de l’année.

Le lundi suivant est lui dénommé “Cyber Monday” (lundi internet), quand les Américains continuent leurs achats en ligne, en profitant des rabais offerts par les groupes de distribution sur internet.

“La combinaison d’un haut niveau d’emploi et de bas prix de l’énergie vont soutenir la demande des consommateurs durant la saison des achats de Noël”, juge Art Hogan, analyste à la maison de courtage Jefferies.

“Je pense que nous allons avoir une année d’achats meilleure que prévu”, confie-t-il.

Analyste chez Johnson Illington Advisors, Hugh Johnson affiche lui aussi son optimisme, en remarquant que la confiance des consommateurs a progressé depuis le mois d’août.

“Je pense que cela nous indique que le shopping du +vendredi noir+ va être bon, de même que la saison des achats de fin d’année”, affirme-t-il. “Mais cela a déjà été anticipé par le marché”, prévient-il.

“La réelle question aujourd’hui est: que va-t-il se passer en 2007? C’est cela qui importe vraiment”, pointe-t-il.

A cet égard, Tobias Levkovich, de Citigroup, estime que la hausse de Wall Street devrait se poursuivre l’année prochaine, les actions semblant “raisonnablement valorisées”, selon plusieurs modes de calculs.

“Les investisseurs doivent se souvenir que la période entre Thanksgiving et le Nouvel An est l’une des saisons les plus robustes de l’année pour le marché boursier, surtout lorsque la Fed n’est pas en train de relever ses taux”, rappelle pour sa part Frederic Dickson, analyste chez D.A. Davidson and Co.

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 25/11/2006 11:29:03 – © 2006 AFP