Une alliance Alitalia-Air France n’entraînera pas de suppressions d’emplois

 
 
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Le président d’Air France-KLM Jean-Cyril Spinetta, le 23 novembre 2006 à Paris (Photo : Thomas Coex)

[26/11/2006 10:17:30] PARIS (AFP) Une alliance entre la compagnie aérienne Air France-KLM et la compagnie italienne Alitalia n’entraînera pas de suppressions d’emplois, a déclaré le président d’Air France-KLM Jean-Cyril Spinetta sur Europe 1 dimanche.

“J’ai la responsabilité de 100.000 salariés. Je ne les embarquerai pas dans une aventure absurde. Il faut que cette opération soit créatrice de valeur et n’appauvrisse pas le groupe Air France-KLM”, a-t-il dit.

“Cela ne va pas se faire au prix de suppressions d’emplois. Cela ne va pas se faire surtout avec deux, trois, quatre années difficiles pour le groupe Air France-KLM”, a-t-il prévenu.

Air France-KLM, issu de la fusion en 2004 des compagnies française et néerlandaise, avait annoncé jeudi qu’il explorait un éventuel rapprochement avec son partenaire Alitalia en difficulté, tout en rappelant exiger au préalable une restructuration en profondeur pour ce mariage. Alitalia s’attend en effet à une perte nette supérieure aux 167 millions d’euros enregistrés l’année dernière.

Alors que le président Jacques Chirac avait jugé vendredi ce rapprochement “souhaitable” à l’issue du sommet franco-italien de Lucques en Toscane, le chef du gouvernement italien Romano Prodi s’était montré plus réservé, s’interrogeant sur les “vraies intentions d’Air France”. L’Etat italien détient 49,9% d’Alitalia.

“Je n’ai pas l’ambition de m’emparer du marché italien, il ne m’appartient pas. Il m’intéresse, mais on ne peut pas faire un hold-up sur un marché”, a indiqué M. Spinetta dimanche.

Précisant que l’éventuelle fusion était encore en phase “exploratoire”, M. Spinetta a affirmé que garder le nom Alitalia, “une marque prestigieuse connue dans le monde entier (…) sera une exigence de tout accord qui interviendrait”.

Il a aussi mis en avant “les progrès considérables en matière de coût” fait au sein d’Alitalia, mais estimé qu'”il reste à définir une stratégie commerciale qui soit pertinente. Ce n’est pas encore le cas”.

Le patron d’Air France-KLM a de nouveau insisté sur le fait que l’Italie devra à terme faire “un choix” entre ses deux plateformes de correspondance, Rome et Milan.

“Je ne pense pas qu’il faille fermer l’un des deux aéroports. Ce serait une absurdité totale. Mais il faudrait mettre une inflexion ou plutôt au Nord ou plutôt à Rome. Ce choix devra être fait quel que soit le futur d’Alitalia”, selon lui.

 26/11/2006 10:17:30 – © 2006 AFP