En
2007, les besoins de la Tunisie en capitaux extérieurs sont estimés à 3.772
millions de dinars. Cette enveloppe servira à financer, entre autres, le
déficit courant estimé pour cet exercice à 1.122 millions de dinars soit
2,5% du PIB contre 1.155 millions de dinars en 2006 (-2,8%), un emprunt
obligataire contracté, en 1997, sur le marché financier privé américain
Yankee et d’autres dépenses dont l’augmentation des réserves en devises pour
un montant de 200 millions de dinars destinés à financer les importations
durant les cinq derniers mois de l’année 2007.
Selon le budget économique de 2007, la couverture de ces besoins nécessitera
la mobilisation de ressources sous forme de dons à hauteur de 170 millions
de dinars devant provenir essentiellement de l’Union européenne dans le
cadre des programmes de réformes engagées pour améliorer la compétitivité de
l’économie tunisienne et de programmes sectoriels stratégiques.
La Tunisie aura également à contracter, à la même fin, des prêts publics
d’un montant de 1.100 millions de dinars contre 1.250 millions de dinars en
2006, des prêts commerciaux et financiers pour un montant de 1.073,3
millions de dinars contre 1.085,1 millions de dinars en 2006.
Ces crédits commerciaux comportent des prêts pour financer les importations
notamment des biens d’équipement au profit de plusieurs secteurs (transport,
télécom…) et des emprunts obligataires qui seront émis sur le marché
financier international privé pour un montant de 300 millions de dinars.
Parallèlement, de nouveaux efforts seront déployés pour attirer des
investissements directs étrangers (IDE) pour un montant de 1.315 millions de
dinars (3% du PIB) contre 1.180 millions de dinars en 2006 sans tenir compte
des recettes de la privatisation partielle (35% du capital) de l’opérateur
public Tunisie Télécom.
Les IDE profiteront en priorité et à hauteur de 51% au secteur de l’énergie.
Il est prévu que les industries manufacturières en accaparent une bonne
partie après le ralentissement qu’elles ont connu en 2006.
Ces projections optimistes en matière d’IDE reposent sur des indicateurs
fort précis dont l’engagement à entamer, au cours de cet exercice, la
réalisation de grands projets d’infrastructure selon la technique de
concession et la probable contribution d’investisseurs étrangers aux
programmes de privatisations et de concessions.
L’accent sera particulièrement mis sur la promotion de la Tunisie en tant que
site de production international spécialisé dans le textile, les industries
mécaniques et électriques et les nouvelles technologies de l’information et
de la communication (NTIC).
Une attention particulière sera accordée à la diversification des pays
fournisseurs. Les pays qui seront ciblés sont ceux qui se distinguent par
une forte capacité d’investissement. Parmi celles-ci figurent les pays du
Golfe et les Etats-Unis d’Amérique.
A
cette fin, les structures de promotion à l’étranger vont recourir aux
services de bureaux d’études spécialisés de renommée mondiale, le but étant
de conférer à la promotion le plus haut degré d’efficience possible.
Au final, l’encours de l’endettement s’en sortira amélioré. Fort des
remboursements par le biais des recettes des privatisations, cet encours
sera maintenu dans la limite de 46,1% du PIB contre 49,1% en 2006 et 54% en
2005. Quant au service de la dette, il sera circonscrit dans la limite de
2.449 millions de dinars (12,4% des recettes courantes) contre 3.180
millions de dinars (16,6%).
L’augmentation du service de la dette en 2006 est justifiée par le
remboursement par anticipation de plusieurs crédits.