Compétitivité : Il faut savoir ce que l’on veut !

 
 

competetif200.jpgDes
conclusions assez troublantes à propos de la compétitivité des entreprises
tunisiennes viennent d’être soulignées dans une étude économique sous
l’égide de la Banque africaine de développement et s’inspirant largement
d’enquêtes du Bureau de mise à niveau. Aussi bien sur le fond que sur la
forme !

Sur
le fond, on y apprend que si les entreprises qui font leur mise à niveau
sont globalement satisfaites des résultats, il n’en reste pas moins qu’il
persiste un phénomène assez alarmant, celui d’entreprises qui reportent
étrangement la mise en œuvre malgré l’approbation de leur plan
d’investissement. Report qu’elles expliquent par la conjoncture, les
problèmes financiers et les rigidités administratives. Les mêmes
explications sont d’ailleurs reproduites par les entreprises qui n’ont pas
encore clôturé leur plan d’investissement.

Encore sur le fond, l’enquête souligne que les entreprises en sont encore à
recourir au secteur bancaire au premier chef pour leur mise à niveau. D’un
autre côté, les entreprises affirment qu’elles ne sont satisfaites qu’à
hauteur de 57% des services des banques.

Sur
la forme, nous avons noté avec attention que seules 324 réponses sont
parvenues aux enquêteurs sur un échantillon total de 400 entreprises
co-pilotées et uniquement 86 réponses sur un autre échantillon de 200
entreprises témoins.

Nous
sommes donc devant des entreprises qui n’ont pas encore compris que la mise
à niveau ou quoi que ce soit d’équivalent (pour les porter à la hauteur de
la concurrence ambiante) est une action impossible à contourner et qu’il ne
sert à rien de montrer du doigt des boucs émissaires. Bien sûr, il est vrai
que les choses ne sont pas très aisées mais ayons le courage de saisir que
c’est la mêlée ou la fin. Ceci sur le fond.

Quant à la forme, il est aberrant de constater que les chefs d’entreprise
sont les premiers à dénoncer le manque d’informations économiques et, en
même temps, ne pas prendre au sérieux la collecte de cette même information
quand c’est chez eux qu’elle est sollicitée. Il faut savoir ce que l’on
veut !