[30/11/2006 14:22:41] LONDRES (AFP) Le maire de Londres Ken Livingstone est opposé à un rachat du London Stock Exchange (LSE) par le Nasdaq, la Bourse électronique de New York, et il a demandé aux autorités de la Concurrence britanniques d’enquêter, a-t-il indiqué jeudi. L’offre du Nasdaq “est un exemple d’entreprise plus faible et moins ouverte à la concurrence cherchant à en racheter une autre plus dynamique et connaissant de meilleurs résultats”, a-t-il estimé sur la radio BBC4. “Cela peut aboutir à ce qu’on ait deux grosses Bourses (avec Euronext allié au New York Stock Exchange, le concurrent new-yorkais du Nasdaq, ndlr) sur lesquelles la plupart des gens viendraient faire leurs introductions en Bourse, ce qui réduirait réellement la concurrence”, a-t-il ajouté. Il a qualifié les régulations en vigueur à New York de “plus restrictives et bureaucratiques” qu’à Londres, estimant qu’une prise de contrôle américaine pourrait être dommageable au LSE. “De nouvelles attitudes, de nouveaux styles s’introduiraient insidieusement, et nous pourrions perdre tout le dynamisme que nous avons constaté au cours des dix dernières années”, a estimé M. Livingstone. Il n’a ainsi pas semblé très confiant dans l’efficacité de la loi promulguée la semaine dernière par le gouvernement, visant à empêcher l’introduction à Londres des lourdes règles de la loi américaine Sarbanes Oxley. Le LSE “est le coeur même de Londres, le plus grand créateur de richesses et d’emplois” de la capitale, a rappelé M. Livingstone, soulignant que les services financiers y représentaient deux cinquièmes des emplois. L’attitude du maire contraste avec celle du gouvernement qui a indiqué officiellement être “neutre” quant à la nationalité du propriétaire du LSE. Le London Stock Exchange lui-même a repoussé le 20 novembre l’offre du Nasdaq, pourtant son premier actionnaire avec 28,75% du capital, en refusant même de rencontrer ses dirigeants. L’action du LSE gagnait 0,15% à 12H21 GMT à la Bourse de Londres, dans un marché en hausse de 0,29%. Le titre valait 1.313 pence, un montant largement supérieur aux 1.243 pence offerts par l’Américain, valorisant la Bourse de Londres à 4 milliards d’euros. |
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