Dans un document intitulé ‘’Une nouvelle vision pour
l’intégration économique du Maghreb’’, MM. Mustapha Kamel Nabli et Paloma
Anos-Casera scrute la question de l’intégration économique des pays du
Maghreb qui se fait attendre.
D’ailleurs, dès l’entame de leur analyse qui ne
concerne que trois des 5 pays du Maghreb, ils soulignent que ‘’les
tentatives visant à mettre en œuvre le projet d’intégration économique
régionale pour le Maghreb n’ont eu comme impact pour la région que celui de
demeurer à l’état de projet’’.
Les deux experts estiment qu’en raison des limitations
des données, les gains d’une intégration régionale dans les
services dans les trois pays faisant l’objet de l’étude (Tunisie Algérie et
Maroc) ne peuvent être estimés. Et MM. Nabli et Anos-Casera d’indiquer que
les données disponibles montrent qu’une intégration économique plus
approfondie, à travers des réformes dans le domaine des services et une
intégration élargie avec l’Union européenne est à même d’avoir un impact
substantiel sur la croissance régionale, le commerce, l’IDE au Maghreb.
Pour faire court, les deux experts nous proposent
quelques scénarios via des interactions statistiques qui ressortent de
l’expérience internationale. «… Ces scénarios devraient être considérés
comme illustratifs du type de gains auxquels la région peut s’attendre d’une
intégration régionale plutôt que des prévisions actuelles de l’impact
probable». Ils parlent d’intégration superficielle, plus approfondie, plus
élargie. Donc, dans le scénario 1, il s’agit de ‘’maintenir le statu quo’’,
le second, c’est ce qu’ils appellent ‘’l’intégration régionale du commerce
de marchandises : intégration superficielle ou plus élargie’’, le troisième
c’est ‘’l’intégration plus approfondie qui englobe une libéralisation des
services et des réformes du climat d’investissement’’, le 4 parle
d’intégration plus approfondie et plus élargie’’.
Bien entendu, tous ces scénarios comportent des
avantages et des inconvénients, mais il est certain que les pays du Maghreb
ont impérieusement besoin d’un marché commun des biens et des services.
Nous y reviendrons prochainement pour développer
davantage le document des deux experts.