[02/12/2006 09:09:27] PARIS (AFP) Alors que la Bourse de Paris est affectée par la montée de l’euro, les investisseurs pourraient rester prudents les prochains jours en attendant le relèvement des taux d’intérêts de la Banque centrale européenne (BCE) et d’importants indicateurs américains. Au cours de la semaine écoulée, le CAC 40 a perdu 2,51% pour terminer à 5.254,05 points, signant une troisième semaine consécutive de recul. Le principal indice parisien a ainsi ramené sa progression depuis le 1er janvier à 11,43%, contre 16,9% à la mi-novembre, lorsqu’il évoluait à son meilleur niveau depuis juin 2001. Ce repli a notamment été alimenté par des prises de profits et des inquiétudes au sujet de la force de l’euro. La devise européenne évolue en effet à ses meilleurs niveaux depuis mars 2005 par rapport au dollar, ce qui risque de miner les exportations des produits européens. “La vague de baisse du dollar qui s’est amorcée devrait se poursuivre encore un peu d’ici fin 2006/début 2007. Elle devrait amener l’euro aux alentours du sommet de 1,37 USD qu’il avait inscrit fin 2004”, anticipent les économistes de la banque HSBC. Le principal rendez-vous de la semaine sera la réunion du comité de politique monétaire de la BCE. Sauf coup de théâtre, les gardiens de l’euro vont décider jeudi d’augmenter d’un quart de point le principal taux directeur de la zone euro pour le hisser à 3,50%, son plus haut niveau depuis cinq ans. Si la décision de la BCE ne fait aucun suspense, les investisseurs attendent d’éventuels commentaires de son président Jean-Claude Trichet sur l’évolution ultérieure des taux d’intérêts, certains économistes et des responsables politiques craignant que leur remontée ne freine la croissance de la zone euro. es opérateurs attendent également plusieurs indicateurs, dont le rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis, publié vendredi, qui fournira une sorte de bilan de santé d’une économie américaine en plein ralentissement. “Nous pensons que les créations d’emplois vont progresser modestement de 90.000, au vu des récentes données sur le marché de l’emploi”, expliquent les économistes d’ING. Selon eux, “la croissance aux Etats-Unis est un sujet d’inquiétude et l’indice ISM d’activité dans les services devrait confirmer son ralentissement en cours”. Par ailleurs, les annonces de résultats d’entreprises se sont taries depuis quelques semaines, ce qui a pesé sur les volumes d’affaires, selon des courtiers. Cette situation se poursuivra la semaine prochaine, Bouygues étant la seule entreprise majeure à publier des chiffres. Les analystes du cabinet Exane BNP Paribas attendent une hausse de 32% du bénéfice net du groupe au troisième trimestre, à 325 millions d’euros. Sur cette même période, le chiffre d’affaires a progressé de 10% à 7,075 milliards d’euros. Exane BNP Paribas craint un recul de la contribution aux bénéfices de la branche téléphonie. Le maintien de Bouygtel au sein du groupe continue de faire l’objet de spéculations, rappellent ses analystes, même si la maison mère a fermement démenti vouloir s’en séparer. |
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