Copé : l’euro fort, signe de la “santé” de l’économie européenne

 
 
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Des billets en euros et en dollars dans un bureau de change

[03/12/2006 19:36:50] PARIS (AFP) Le ministre délégué au Budget, Jean-François Copé, a estimé dimanche que l’euro fort était le signe de la “santé” de l’économie européenne, se démarquant de la position du ministre de l’Economie Thierry Breton.

“Un euro un peu fort, c’est tout simplement que la santé de l’économie européenne est meilleure que celle de l’économie américaine. C’est pour ça que l’euro s’est apprécié”, a déclaré M. Copé sur Europe 1.

“A partir de là, ça veut dire par exemple que le pétrole est moins cher, ça veut dire que la consommation de certains produits est moins coûteuse”, a-t-il ajouté.

L’euro a amélioré vendredi son plus haut niveau depuis 20 mois face au dollar, à 1,3337 dollar contre 1,3241 jeudi.

M. Copé a précisé qu’il parlait d’euro “un peu fort parce qu’on a connu des situations beaucoup plus difficiles”. “Je vois bien l’ambiance un peu inquiétante. Mais elle est très française”, a-t-il poursuivi.

“A chaque fois que l’euro s’apprécie, on s’angoisse mais on a tort. Simplement, il faut en tirer les conséquences”, a-t-il ajouté, indiquant qu’il fallait “que l’on poursuive la dynamique engagée” en matière de réformes.

“Cela veut dire qu’il faut avoir une réflexion courageuse sur l’investissement, la compétitivité et la durée du travail”, a-t-il dit. “Tout dépendra de la capacité de notre économie à se bouger”.

Interrogé pour savoir s’il était plus optimiste que le ministre de l’Economie Thierry Breton, M. Copé a indiqué que ce n’était “pas du tout” le cas. “Il a posé comme moi la question d’être vigilant. Mais la vigilance n’exclut pas la confiance”, a-t-il dit.

M. Breton avait indiqué la semaine dernière que la “dépréciation récente” du dollar face aux autres devises devait “susciter notre grande vigilance collective”.

Le commissaire européen aux Affaires économiques, Joaquin Almunia, avait implicitement répondu à M. Breton dans une interview au Monde daté de jeudi, estimant qu’il n’y avait “aucune raison d’être alarmé par la situation, ni alarmiste”.

La ministre déléguée au Commerce extérieur, Christine Lagarde, en visite en Inde, a estimé dimanche que le niveau élevé de l’euro “pénalisait” et “inquiétait” les entreprises françaises qui exportent en Asie.

 03/12/2006 19:36:50 – © 2006 AFP