Journées de l’entreprise : Pour un UMA, même partielle !

 
 

magh271106.jpgL’un
de mes amis journalistes, Talal, m’a confié toute sa déception à propos d’un
‘’incident’’ qui se passa lors des Journées de l’entreprise (1er et 2
décembre) et où il était question d’un tracé de carte qui faillit dégénérer
en controverse. Il s’agit de l’Union du Maghreb Arabe et, malheureusement,
nous en sommes encore là !!

Il faut dire que la déception de Talal était celle de tous ceux qui ont été
les témoins de cet incident très révélateur. Car cette Union appelée par les
souhaits de tous les Maghrébins et rendue incontournable par toutes les
logiques imaginables (y compris du côté des Européens) reste l’otage, non
seulement du problème du Sahara occidental, mais aussi d’une foule d’autres
complications et incohérences.

Tout le monde connaît d’ailleurs les détails de ces embrouillements et il
est étonnant de voir que beaucoup, de guerre lasse, se sont résignés à ce
que le Grand Maghreb reste au stade de chimère. Une attitude dangereuse et
irresponsable car ce dont nous parlons ici, ce n’est pas d’une simple
divergence d’idées sans conséquence, mais plutôt de l’avenir de dizaines de
millions de Maghrébins.

La Tunisie est d’ailleurs invariablement restée mobilisée pour qu’enfin une
sorte d’Union voie le jour, ne baissant jamais les bras malgré les pannes
successives. Faisant appel à la logique des uns et des autres, elle a
toujours souligné tout le bénéfice que nous pouvons tirer de cette Union :
accès à de nouveaux marchés qui nous étaient fermés pour des raisons de
taille critique que seule notre coalition permettrait, pouvoir de
négociation quintuplé, prospérité étendue à nos cinq pays…

Dans les dernières Journées de l’entreprise de Hammam Sousse, la Tunisie est
même allée plus loin en poussant en avant une autre dimension de l’UMA : le
coût de notre échec à nouer l’Union. Car le non-Maghreb coûte cher, très
cher… 4600 millions d’euros par an; une fortune !

Nous devons tous nous rendre à l’évidence, Sahara occidental ou pas, notre
seul échappatoire, c’est de faire comme les Européens : entamer
courageusement l’Union, même si elle est partielle, même si elle ne concerne
que le secteur économique et le monde de l’entreprise.