Croissance mondiale : le FMI pense revoir en baisse sa prévision 2007

 
 
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Le logo du Fonds monétaire international

[05/12/2006 15:22:13] PARIS (AFP) Le Fonds monétaire international (FMI) pense revoir légèrement à la baisse sa prévision de croissance mondiale pour 2007 qui était jusqu’ici de 4,9%, en raison principalement du ralentissement aux Etats-Unis, a indiqué mardi son numéro deux, John Lipsky.

“Je pense que nous allons réduire un peu” ce pronostic, a indiqué le premier directeur général adjoint du FMI, lors d’une rencontre avec des journalistes à Paris.

Pour cette année, le FMI table sur 5,1% de croissance mondiale.

Malgré tout, il ne s’est pas dit inquiet. “Il s’agit davantage d’un ajustement de nos prévisions que d’un changement de notre scénario de base” car “nous continuons à prévoir le maintien d’un environnement favorable pour l’économie mondiale”, a dit le numéro deux de l’institution multilatérale.

Il s’est également dit serein malgré la baisse du taux de change de l’euro, qui a perdu plus de 10% face au dollar depuis le début de l’année. “Il n’y a pas de raison évidente d’être inquiet”, a-t-il estimé, laissant entendre que la monnaie unique restait encore au niveau actuel correctement valorisée.

L’euro s’échangeait mardi au-dessus de 1,33 USD sur le marché des changes.

La Banque centrale européenne est accusée, notamment par les responsables politiques français, d’encourager l’appréciation de l’euro par sa politique de hausses de taux. Mais M. Lipsky a estimé qu’il y avait encore une marge de manoeuvre pour donner un tour de vis au loyer de l’argent.

“Nous pensons qu’une politique de resserrement modérée (des taux) reste appropriée”, a-t-il dit, arguant de la solidité de la reprise économique en zone euro et du fait que l’inflation reste en rythme annuel plus élevée que ne le souhaite la BCE.

La BCE se réunit jeudi et devrait de l’avis général des économistes relever son taux directeur d’un quart de point à 3,5%.

Les hausses de taux d’intérêt rendent la monnaie européenne plus attractive auprès des investisseurs, les incitant à placer leurs fonds en zone euro, ce qui contribue à l’appréciation du taux de change.

 05/12/2006 15:22:13 – © 2006 AFP