[06/12/2006 17:47:56] PARIS (AFP) La douceur automnale se prolongeant, les consommateurs ont délaissé les rayons des chaussures d’hiver, manteaux, lainages ou doudounes, et la plupart ont reporté leurs achats à la saison des soldes toute proche. “Les gens n’ont pas envie d’acheter des vêtements chauds. On a des stocks et certains commerçants ont déjà commencé à faire des promotions”, souligne Jean-Marc Genis, président exécutif du Conseil national des succursalistes en habillement, qui représente les grandes chaînes textiles comme Zara, H et M ou C et A. “Les clients ne vont pas acheter des manteaux à +15 degrés! Le mois de novembre a été très difficile”, renchérit Charles Melcer, président de la Fédération nationale de l’habillement (FNH). Déjà en septembre et octobre, les ventes d’articles d’habillement ont pâti d’un climat trop doux. Selon l’Institut français de la mode (IFM), elles ont reculé de 2,6% en octobre après 5,7% en septembre, alors qu’elles avaient grimpé de 6,4% en août et de 5,3% en juillet grâce aux soldes d’été. L’IFM ne chiffre pas encore les ventes de novembre, mais précise qu’elles ont reculé en fin de mois, alors que la première quinzaine était prometteuse. En octobre, tous les segments étaient en berne, en particulier le prêt-à-porter masculin (-5,6%) et le féminin (-2,7%). Sur les 10 premiers mois de l’année, le marché global de l’habillement ne progresse plus que de 0,1%. Même son de cloche du côté des chaussures, même si la mode cette année fait la part belle aux bottes. “Le radoucissement de la météo aura vraisemblablement un impact sur nos ventes”, indique-t-on à la Fédération française de la chaussure. Pourtant, au premier semestre, ce marché avait progressé autour de 0,5 à 1% et en 2005, il avait augmenté de 0,5% à 8,23 milliards d’euros. Tous les espoirs reposent désormais sur décembre, un mois généralement bon pour le commerce textile, et qui a englobé 11,6% du chiffre d’affaires annuel en 2005. “Mais en même temps, on est tenté d’attendre les soldes” qui devraient débuter le 10 janvier, souligne Gildas Minvielle, responsable de l’observatoire économique de l’IFM. En quelques années, les habitudes de consommation des Français ont en effet changé. A la recherche de vêtements de qualité mais au prix le moins cher, ils sont de plus en plus nombreux à attendre soldes et promotions pour s’habiller. Entre septembre 2005 et août 2006, les magasins avaient écoulé 16% de leur chiffre d’affaires pendant les soldes, contre 13,9% un an plus tôt et 13,1% pendant les promotions, contre 12,6%, selon l’IFM. Ainsi, même si le chiffre d’affaires des magasins d’habillement n’augmente que de 0,1% en valeur sur les 10 premiers mois, la consommation devrait augmenter de 1,1%, principalement soutenue par les volumes alors que les prix ne cessent de baisser (-3,7% en 2006). |
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