Alors que les services sont l’étoile montante de l’économie tunisienne, nos
chefs d’entreprise du secteur sont naturellement de plus en plus nombreux à
se tourner vers l’exportation à l’Europe, l’Afrique et le Maghreb. Mais,
pour cette dernière cible, la réalité des choses va-t-elle vraiment dans le
sens de leurs intérêts ?
Investir n’est pas une question d’impression, c’est tout un processus
d’étude et de vérification avant l’engagement. Et c’est là que les rapports
économiques sur le Maghreb sont mitigés avec, en gros, deux facteurs.
D’abord le fait positif que le marché existe, ensuite le fait moins
encourageant que ce même marché n’est structuré comme il faut.
En
novembre 2006, par exemple, la Banque mondiale a bouclé un rapport sur
l’intégration de l’économie maghrébine où le constat est assez fâcheux à
l’égard du secteur des services dans le groupe Algérie, Maroc et Tunisie.
Les
données sur le commerce des services indiquent que les pays du Maghreb ne
sont pas exportateurs ou importateurs importants au niveau mondial. Et,
ajoute le rapport, les barrières au commerce des services dans ces pays sont
clairement importantes et plusieurs études de pays ont montré que les
distorsions domestiques (qui empêchent l’expansion des exportations dans le
Maghreb) résident dans le duo :
–
réglementation inefficace
–
manque de concurrence.
Cela
donne lieu à des services coûteux et de faible qualité et se traduit par
quatre conséquences principales :
1)
Des primes d’assurances plus fortes
2)
Des coûts élevés des services portuaires
3)
Un transport de faible qualité
4)
Un manque d’installations et de stockage.
Ceci
étant dit, il ne fait pas le moindre doute que les pays maghrébins se sont
attelés à des réformes importantes, même si la profondeur diffère
radicalement d’un pays à l’autre. Il est également certain que rien ne vaut
un marché de proximité avec tout ce que cela implique de compression des
coûts, des moyens et des diligences. En un mot, le Maghreb, c’est compliqué
mais cela vaut la peine de tenter le coup.
Alors que les services sont l’étoile montante de l’économie tunisienne, nos
