Devant
la 7ème commission de la Chambre des Députés, le ministre de
Technologies de la Communication a présenté le budget du ministère pour
l’exercice 2007. Il a
indiqué que le secteur des TIC a enregistré un taux de croissance de 20%,
dont 52% de contribution du secteur privé, et la création de 30.000
emplois.
Toutefois, si les performances de la Tunisie dans ce domaine sont éloquentes
et sans commentaires, ce chiffre marque un fossé entre le secteur des
télécoms, boosté par le marché GSM et ADSL, et celui de l’informatique et de
la production du logiciel.
En
effet, selon IDC, la croissance totale du secteur informatique en 2006 n’a
été que de 14% dans son ensemble, et 6% pour la production des logiciels ;
avec des croissances négatives (-14%) pour les serveurs et -12% pour les
Data Center.
Cette baisse est le signe d’un suréquipement en matériel et surtout de PC
et de périphériques au détriment des solutions logicielles et des serveurs
d’entreprises.
Car,
la loi des marchés favorise les petites solutions, type PC servers, au
détriment des solutions serveurs professionnels, ce qui entraîne une micro
informatisation du marché.
Cette tendance, si elle est bénéfique de point de vue financier, elle est le
signe manifeste de la marginalisation des solutions techniques structurées, et aussi le signe de
la prédominance de la quantité sur la qualité.
Une
stratégie nationale est à développer, pour rectifier cette tendance, et pour
assurer un équilibre entre la micro-informatique et les centres de
traitement et de production de l’entreprise.