[09/12/2006 13:43:31] NEW YORK (AFP) Après quinze jours de stagnation, les investisseurs scruteront la semaine prochaine l’arrivée du traditionnel “rebond de Noël” mais devraient largement ignorer la réunion de la Réserve fédérale américaine qui devrait, selon des analystes, tourner au non-événement. Lors de la semaine écoulée, l’indice des 30 valeurs vedettes, le Dow Jones Industrial Average (DJIA), a pris 0,92% terminant vendredi à 12.307,49 points. L’indice composite du Nasdaq a lui engrangé 1,00% par rapport à vendredi dernier, clôturant à 2.437,36 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 (SP 500) a avancé dans le même temps de 0,94%, à 1.409,84 points. Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 4,552% contre 4,425% vendredi dernier, et celui du bon à 30 ans à 4,661% contre 4,541%. Si le marché a légèrement rebondi la semaine dernière, c’est seulement pour revenir à son niveau d’il y a 15 jours. La semaine prochaine, “la tendance la plus probable devrait être une nouvelle période de consolidation sur fond de volumes d’échanges faibles”, selon Al Goldman, analyste chez AG Edwards. “Le marché a semblé fatigué ces derniers temps, ce qui est normal après l’énorme progression que nous avons eue depuis quatre mois et demi”, a-t-il indiqué. “Une nouvelle semaine de correction est ce dont nous avons besoin pour préparer le traditionnel +rebond de Noël+”, a-t-il ajouté. Les indices ont tendance à monter dans les dernier jours de l’année en raison des achats de fonds d’investissements qui tentent de faire correspondre leur performance à celle du marché et en anticipation des flux de liquidités irriguant les fonds de pension en début d’année. Sur le front macro-économique, la Réserve fédérale (Fed) réunit mardi son comité de politique monétaire mais devrait laisser son principal taux directeur inchangé à 5,25%. “Après les chiffres de l’emploi (de vendredi), il est peu probable que la Fed nous réserve la moindre surprise”, a estimé Hugh Johnson, analyste chez Johnson Illington Advisors. L’économie américaine a créé 132.000 emplois en novembre, avec une dichotomie marquée entre les secteurs en difficulté (le bâtiment et la construction automobile) et ceux qui vont bien (les services). Pour les économistes, l’enseignement le plus précieux est que les canards boiteux n’ont pour l’instant pas contaminé le reste de l’économie. Selon M. Johnson, la principale préoccupation du marché “sera le marché lui-même”, les investisseurs cherchant avant tout à savoir si le “rebond de fin d’année” aura bien lieu. Pour Frederic Dickson, de D.A. Davidson and Co, “les courtiers surveilleront les dernières nouvelles concernant les profits des entreprises au quatrième trimestre, pour savoir si leurs estimations sont trop hautes, trop basses, ou juste correctes”. “Le mouvement de hausse du marché semble arriver rapidement à bout de souffle”, a-t-il remarqué. Mais “nous pensons qu’il y a assez d’intérêt pour les fusions et acquisitions pour maintenir ce mouvement jusqu’à la fin de l’année”, a-t-il ajouté. Au menu du calendrier économique outre la réunion de la Fed mardi: la balance commerciale d’octobre (mardi), ventes de détail de novembre (mercredi), stocks des entreprises d’octobre (mercredi) et indice des prix à la consommation de novembre (vendredi). |
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