A
croire des statistiques fournies par le Centre technique du textile (CETTEX)
et l’Agence de promotion des investissements extérieurs (FIPA), le secteur
textile/habillement tunisien se porte plutôt bien et continue d’attirer
d’importants flux d’investissements directs étrangers (IDE).
Le
secteur, contrairement à ceux qui lui ont prédit le pire des scénarios, a
maintenu sa position quant à l’attractivité des investissements étrangers
durant les 10 premiers mois de 2006. Comparée à la même période de l’année 2005, la valeur globale des
investissements (59,3 millions de dinars), enregistre un taux de croissance
de 19,5%.
Quelque 110 projets ont participé à l’essor de ces investissements : 56
d’entre eux sont des extensions avec une part de 39,2millions de dinars (66% de la totalité des investissements)
et 54 sont de nouvelles créations (20 millions de dinars).
Ces
projets ont créé 7 mille nouveaux emplois dans le secteur dont 4.000 générés
par les nouveaux projets. La
France demeure l’investisseur principal en termes de nombre de projets et de
montants investis (23 nouveaux projets de plus de 9 millions de dinars qui
ont engendrés 1730 emplois).
L’Italie occupe la seconde position, avec 13 nouveaux projets (7 millions de
dinars et 870 emplois). Le
Portugal, en troisième place, a permis de générer 445 emplois avec 9 projets
réalisés (1,7 million de dinars).
D’autre part, la tendance à la hausse des investissements pour certains pays
non européens mérite d’être soulignée. C’est le cas des Etats-Unis dont les
entreprises ont investi en Tunisie 860 mille dinars. Mention également pour
la Libye dont les entreprises ont placé 730 mille dinars dans le
textile/habillement.
La
répartition par activité de ces projets fait apparaître, la prédominance de
l’activité confection : 66% du nombre des projets, 60% de la valeur des
investissements et 74% de la création d’emplois.
Un nouvel
élan pour l’activité finissage qui compte à son actif 8 projets d’un montant
de 2,2 millions de dinars. Cette branche bénéficie, actuellement, de deux
zones industrielles aménagées en leur faveur (Elfejja et Bir El Kassâa),
ainsi que d’un plan d’action spécifique pour la mise en place d’une
industrie du finissage capable de résoudre les difficultés d’approvisionnement du
marché local.
Quant à la
concentration géographique, avec 20 nouvelles unités, le gouvernorat de
Monastir remporte toujours la palme de la zone
la plus attractive.
Le site Tunisie demeure
compétitif
Si
on croit les études du CEDITH, observatoire des avantages comparatifs des
sites dont le coût/minute dans le secteur de la confection chaîne & trame,
la Tunisie est classée, sur le plan méditerranéen et asiatique, 3ème
(81) après la Turquie (100ème) et le Maroc (89ème)
bien loin devant la Roumanie (65), la Bulgarie (61), Ukraine (55), Egypte,
Maurice (50), Chine, Inde, Vietnam (45), Madagascar, Bangladesh (40).
La
Turquie, le Maroc et la Tunisie sont les pays producteurs qui ont le
coût/minute le plus cher. Pourtant, grâce à leurs excellentes performances
en compétitivité hors prix, ces pays attirent toujours des IDE et demeurent
parmi les premiers fournisseurs d’habillement de l’Europe, derrière la
Chine.