Loi sur le roaming : les prix de détail au coeur de la polémique entre Etats européens

 
 
SGE.UJJ17.111206182236.photo00.quicklook.default-245x163.jpg
Une personne utilise son téléphone portable, le 15 septembre 2006 à Paris. (Photo : Fred Dufour)

[11/12/2006 18:23:29] BRUXELLES (AFP) Les Vingt-cinq se sont accordés lundi sur la nécessité d’une réglementation pour faire baisser les prix des communications mobiles à l’étranger, toutefois la nécessité de réglementer ou non les prix de détail constitue une grosse pierre d’achoppement entre Etats et Commission.

Au mois de juillet, la commissaire à la Société de l’Information, Viviane Reding, a proposé un règlement visant à diviser par deux les tarifs européens de “roaming”, facturés pour les appels passés ou reçus à l’étranger et considérablement plus élevés que les prix des communications nationales.

Si les ministres européens des Télécommunications, réunis lundi à Bruxelles, soutiennent l’objectif de Viviane Reding, ils diffèrent néanmoins sur les modalités.

Tous s’accordent sur la nécessité de réglementer les tarifs de gros. En revanche, la réglementation des prix de détail sème la discorde.

Alors que l’Allemagne, l’Irlande ou encore l’Estonie réclament une réglementation des prix de détail le plus vite possible, d’autres pays comme Malte ou la Grèce en excluent totalement l’éventualité.

Mais la majorité –une quinzaine d’Etats– ont fait savoir lundi qu’ils souhaiteraient une période de transition. La France et le Royaume-Uni se sont faits les chantres d’une telle proposition.

Dans “une initiative conjointe”, Paris et Londres proposent que les opérateurs se voient accorder six mois de sursis avant de se voir imposer un plafond pour les prix de détail.

Dès l’entrée en vigueur du règlement, les prix de gros seraient donc plafonnés et seuls les mauvais élèves, qui n’auront pas répercuté cette baisse sur leurs clients, se verraient imposer une nouvelle réglementation sur les prix de détail, six mois plus tard.

Autre point: les deux pays préfèreraient qu’on impose aux opérateurs une “moyenne” des tarifs de détail, plutôt qu’un plafond, afin qu’ils aient plus de liberté pour proposer leurs différents forfaits.

Afin d’éviter tout excès, Paris et Londres proposent d’ajouter “un tarif de protection du consommateur”, qui pour le coup serait un plafond que ne pourraient dépasser les opérateurs en aucun cas.

 11/12/2006 18:23:29 – © 2006 AFP