La maîtrise de l’offshore passe-t-elle par le Nearshore ?
Au
cœur des politiques actuelles de réduction des coûts et d’augmentation de la
productivité, l’approche offshore n’est plus considérée comme une
alternative dans le compte d’exploitation tant elle est devenue une réalité
incontournable.
Toutefois, la question
reste entière quant au choix de sa destination offshore. Un phénomène très
répandu en Europe est le « Nearshore ». Quel avantage présente-t-il par
rapport à l’offshore classique ? Et le Nearshore n’est-il pas un moyen pour
maîtriser l’offshore ?
L’offshore est un modèle qui consiste à confier une partie d’un projet à des
prestataires à l’étranger pour bénéficier des coûts de main-d’œuvre
extrêmement bas de certains pays. Le Nearshore est un « offshore vers des
pays proches ».
L’Europe a besoin du
Nearshore. Dans un marché où la notion de multi-nationalité est remplacée
par la “mondialisation”, où la concurrence est de plus en plus acharnée, et
où les technologies de l’information et de la communication sont de plus en
plus utilisées comme un outil de développement, un nouveau modèle de
collaboration est requis pour stimuler les échanges entre les différents
acteurs dans les marchés matures, émergents et en cours de développement.
Selon la stratégie de Lisbonne qui définit l’Europe comme la première
puissance mondiale basée sur la société de la connaissance, cette approche
doit se faire en partenariat et en co-développement avec les pays
historiquement proches de l’Europe (à l’Est la Russie, la Turquie et les
anciens pays soviétiques de l’Europe centrale ou de l’Asie centrale, et au
Sud dans le cadre d’un co-développement sur le pourtour méditerranéen).
En effet, les pays
occidentaux ont besoin de franchir les barrières culturelles avec de tels
pays et d’accéder à ces marchés émergents. Ainsi le Nearshore vers les pays
nord africains présente une opportunité business pour l’Europe et vice
versa.
Les avantages de ce
modèle pour les pays occidentaux sont sans nul doute considérables. Le prix
représente le principal atout de ce modèle, puisqu’il permet des économies
pouvant aller jusqu’à 50 % par rapport aux tarifs pratiqués en France. Dans
les pays du Maghreb, la qualité du travail constitue également un point
fort.
Mais les avantages
financiers d’une opération Nearshore ne se limitent pas uniquement aux
économies sur le budget.
Externaliser permet
d’identifier certains coûts méconnus et de les maîtriser. La facturation de
la prestation permet souvent de découvrir des coûts cachés d’une ampleur
significative, notamment dans le cas d’une gestion d’un parc micro.
L’évolution des coûts
est plus prévisible. Le Nearshore permet une meilleure affectation du
budget, une plus grande transparence et donc un meilleur contrôle des
dépenses.
La transformation des
coûts fixes en coûts variables apporte une grande flexibilité. Facturée à
l’unité d’œuvre consommée, l’entreprise cliente est assurée de pouvoir
réduire sa structure de coûts en cas de baisse d’activité ou, à l’inverse,
peut répondre à un surcroît imprévu de la demande sans être bloquée par un
goulet d’étranglement interne.
Dans un autre sens, le
Nearshore est une collaboration win-win où l’Europe contribue au
développement de ces régions voisines en enrichissant leurs offres locales,
développant leur activité export, créant de nouveaux emplois pour leurs
diplômés, partageant les expériences en business et gestion de projet,
développant un marché orienté valeur ajoutée… C’est ainsi une possibilité
de construire un marché plus mature, plus dynamique et plus compétitif, pour
l’Europe et ses voisins.
Avec la révolution
actuelle rapide des technologies de l’information, les pays émergeants de
l’Afrique du Nord comme la Tunisie sont appelés à rattraper le train et à
mettre à disposition les meilleures conditions de succès pour une ouverture
et une collaboration mutuelle avec les pays développés. Ainsi, la Tunisie
est en passe de devenir un acteur important dans la production des nouvelles
technologies de l’information. Cela se réalise grâce au dynamisme d’une
nouvelle génération d’entrepreneurs, à la disponibilité de ressources de
qualité, et l’engagement du gouvernent à promouvoir ce secteur clé pour
l’emploi des jeunes.
La deuxième phase du
sommet mondial de la Société de l’Information, organisée en Tunisie en
Novembre 2005, est un bon exemple montrant que les relations historiques
entre le nord et le sud peuvent être renforcées par une étude commune des
solutions possibles pour réduire la fracture numérique et faire un transfert
de compétences équitable et bénéfique pour les deux parties.
Le Nearshore en
Tunisie a l’avantage de la proximité culturelle et géographique avec
l’Europe et tout particulièrement la France. Entre autres, nous noterons 2
heures de vol de Paris, Zurich et Frankfort et moins de 2 heures de Rome,
Barcelone, Madrid, Milan, Nice et Genève, un rythme de production en heure
européenne. Une position centrale en Méditerranée et une porte d’accès vers
l’Afrique et le Moyen Orient.
* Un environnement propice à l’émergence de la société du savoir
technologique. La Tunisie possède la première infrastructure Internet du
continent.
* Des règles administratives, comptables, légales et commerciales très
proches ou identiques aux règles et législations européennes, mais avec une
plus grande souplesse de la législation sociale. Une nomenclature et une
normalisation de la propriété intellectuelle conforme aux normes
CEE.
* L’existence d’un personnel qualifié et compétent (40.000 diplômés du
supérieur par an toutes filières confondues dont 5000 dans les NTIC) encadré
et formé dans les grandes écoles européennes (et beaucoup dans les Ecoles
des Mines)
* L’organisation de la seconde édition du Sommet Mondial de la Société de
l’Information (SMSI)
* La liberté d’investissement, la possibilité de rapatriement des fruits des
investissements étrangers et même une exonération d’impôts pour les
entreprises exportatrices.
Ainsi de grands groupes ont retenu la Tunisie pour y implanter un site de
production, de développement ou une représentation régionale (IBM,
Microsoft, Siemens, Nokia, Alcatel, ST Microelectronics…)
C’est une véritable
stratégie nationale que d’attirer les investisseurs étrangers et d’intégrer
l’économie du savoir. Dans cette même logique entrepreneuriale, DISCOVERY
Informatique, un
des plus grands acteurs maghrébins en IT,a accentué son développement dans
la prestation Nearshore.DISCOVERY devient aujourd’hui l’acteur de premier
plan du domaine en Tunisie et en Afrique du nord, car elle cumule depuis
plus de 10 ans une expérience réussie dans des projets pour des comptes
européens (Sopra, QAD et Car Systems en France), ce qui représente entre 30
et 50% de son chiffre d’affaires.
Dans cet esprit,
DISCOVERY Informatique DISCOVERY Informatique prend en charge tout ou partie
des projets de développement et met à la disposition de ses clients et/ou
partenaires ses compétences et son savoir-faire :
* Une expérience (plus de 140 projets NTI, plus de 100 clients sur l’Europe
et le Maghreb).
* Une organisation selon les processus de qualité certifiée par l’A.F.A.Q
selon la norme ISO 9001 version 2000 et une démarche CMM.
* Des valeurs partagées : écoute, confiance, responsabilité et efficacité.
* Une réactivité instantanée et une transparence de coopération vis-à-vis de
ses clients.
* Des offres financières compétitives.
* Une proximité client grâce à des outils de communication de pointe :
Internet (le plus fréquent ; mail ou messagerie instantanée via MSN),
téléconférences, outil de partage des données, Skype, …
Ayant fait mes études
d’ingénieur en France à l’école des Mines de Nancy, et étant d’origine
tunisienne, je me suis concentrée depuis un an et demi sur le développement
de cette approche Nearshore au sein de Discovery Informatique pour ses
partenaires européens. Je peux vous dire que c’est un vrai bonheur de
travailler pour mon pays avec le solide bagage de ma formation française.