[13/12/2006 15:34:03] PARIS (AFP) Les prix à la consommation en France ont très légèrement progressé en novembre (+0,1%) et ont augmenté de 1,4% sur un an, le recul des prix de l’énergie ayant en partie compensé la hausse de ceux de l’alimentation, a annoncé mercredi l’Insee dans un communiqué. Hors tabac, l’indice progresse également de 0,1% sur un mois et de 1,4% sur un an. En octobre, les prix avaient reculé de 0,2% et s’étaient établis en hausse de 1,1% sur un an, a rappelé l’institut. L’évolution des prix résulte “principalement du renchérissement des produits frais” (2,8% en novembre et 8,8% sur un an), selon l’Insee qui détaille pour les légumes (+3,4%), les poissons et crustacés (+3%), les fruits (+2,1%). Les effets de la sécheresse estivale “se sont peut-être prolongés plus longtemps que prévu”, avance Mathieu Kaiser de BNP Paribas, pour qui cette accélération constitue une “surprise”. Mais la baisse des prix de l’énergie “limite” la hausse de l’indice d’ensemble, souligne l’Insee. Les produits pétroliers poursuivent en effet leur recul (-0,9%). Ce reflux “est lié à la baisse du cours du baril depuis août, mais également au renchérissement de la devise européenne par rapport au dollar”, note Alexander Law de Xerfi. La hausse des prix des services de santé et des loyers, eau et services d’enlèvement des ordures ménagères contribuent moins fortement à l’indice de novembre. Par ailleurs, l’indice des prix des produits dans la grande distribution augmente de 0,4% en novembre, après un recul de 0,1% le mois précédent. Ils augmentent de 0,4% dans les hypermarchés, 0,3% dans les supermarchés et 0,1% dans les autres formes de vente. Si le prix du baril continue de refluer et si les prix des produits frais reculent un peu, “l’inflation pourrait progressivement repasser sous la barre des 1%, comme à la fin des années 90. Ce qui tomberait bien, à l’heure où des signaux mitigés sur la consommation apparaissent”, commente Nicolas Bouzou d’Asterès. Pour lui, s’il y a un problème de pouvoir d’achat en France, ce n’est pas “un problème de prix” mais plutôt de “dynamique des salaires”. Par ailleurs, le bas niveau de l’inflation française “pourrait relancer le débat sur la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) au cours des prochains mois”, juge Alexander Law. La BCE a décidé le 7 décembre d’augmenter d’un quart de point à 3,50% son principal taux directeur, le hissant à son plus haut niveau depuis cinq ans et s’attirant des critiques en France. “La situation française ne plaide pas pour une nouvelle hausse des taux”, selon M. Law, mais d’autres pays du sud de l’Europe connaissent au contraire des taux d’inflation plus importants. |
||
|