Processus technologique : Microsoft, côté jardin… !

Pour
une fois, laissons tomber la polémique sur les systèmes d’exploitation de
Microsoft (jusqu’à Vista), sur les accusations à propos des failles
sécuritaires, sur les procédures anti-monopôle… pour nous arrêter pendant un
court moment à ce qui peut être considéré comme l’un des principaux points
forts de l’entreprise de Seattle : l’implication des utilisateurs dans le
processus technologique.

C’est la présentation mondiale simultanée de trois produits-phares de
Microsoft (Windows Vista, Office System 2007, Exchange Server 2007) qui a
porté l’attention sur le point commun qui existe entre eux ; une
collaboration sans précédent avec la clientèle.

La
chose est récapitulée par M. Jeff Raikes, président de la division
entreprise de Microsoft Corp. : ‘’Le développement de ces produits a été
guidé par des scénarios de vie réelle élaborés grâce aux avis des clients
qui étaient volontaires pour aider Microsoft à travailler sur plus d’un
million de sessions d’utilisateurs. Pendant la phase de test, partout dans
le monde, nos clients ont téléchargé plus de 5 millions de versions Bêta.
Ils ont apporté de nombreuses critiques pertinentes et suggestions
d’améliorations…’’

De
fait, les 3 produits (Vista, Office, Server) ont battu tous les records de
test par rapport à n’importe quel autre logiciel dans l’histoire de la
technologie. Bien sûr, Microsoft ne compte pas sur ses clients pour
commenter la mathématique des millions de lignes d’algorithmes qui ont servi
à la construction de ces 3 logiciels. Cela suppose la maîtrise d’une science
qui est seulement à la portée des programmeurs de très haut niveau. Ce qui
est plutôt demandé aux utilisateurs, c’est de se prononcer sur la pertinence
générale des logiciels, leur fluidité de fonctionnement, leur utilité, leur
facilité de mise en œuvre… Et c’est dans l’ordre des choses puisque ce sont
eux, en définitive, qui vont les utiliser au niveau professionnel ou
personnel.

Une
approche qui devrait servir d’exemple à toutes les entreprises au moment où
d’innombrables produits destinés à l’utilisation grand public semblent, peu
ou prou, déconnectés de la réalité, comme s’ils s’adressaient à des
Martiens.