Tunis,
13 décembre 2006 – Les efforts pour construire une route fiable relayant
le Kenya et la Tanzanie viennent de recevoir une réponse favorable de la
part du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), suite à
approbation d’un prêt et d’un don d’un montant total de 53,58 millions
d’unités de compte UC*), soit à 80,33 millions de dollars américains pour la
réfection de cette route.
Le conseil d’administration du Fonds africain de développement (FAD), le
guichet concessionnel du Groupe de la BAD a approuvé mercredi à Tunis, un
prêt d’UC, 49,778 millions (75,05 millions de dollars) et un don de 3,502
millions d’UC (5,28 millions de dollars) pour financer le projet
d’aménagement de la route reliant Arusha à la ville de Namanga et la rivière
Athi.
Le principal objectif du projet est d’améliorer l’infrastructure de base du
transport routier entre le Kenya et la Tanzanie, notamment Arusha et
Nairobi, Arusha et Mombasa, et entre Malindi et Dar-Es-Salaam. Le but
sectoriel du projet est d’appuyer l’intégration régionale, le commerce
transfrontalier, le tourisme, le développement socioéconomique de la zone
desservie par la route, et la contribution à la réduction de la pauvreté.
Les principales composantes sont les suivantes :
• Ouvrages de génie, en deux lots, pour la reconstruction/réhabilitation
d’un tronçon de 240 kilomètres de la route reliant Arusha avec Namanga et
Athi River, avec une chaussée d’une largeur de 7 mètres, une couche de
surface en béton bitume, un enduit superficiel à garniture simple, et des
accotements revêtus d’une largeur de deux mètres de chaque côté ;
• Services de consultants pour la supervision des travaux susmentionnés
(deux cabinets de consultants, soit un par lot) ;
• Services de consultants pour l’audit de l’ensemble du projet ;
• Les services de consultants (deux lots) pour l’étude de faisabilité et la
conception technique de 560 kilomètres de la route entre Arusha, Holili,
Taveta et Voi ainsi que la route de Tanga à Horohoro/LungaLunga et de
Malindi) ;
• Services de consultants, sous forme d’assistance technique, pour le
renforcement des capacités du Secrétariat de la Communauté de l’Afrique de
l’Est, en faisant appel individuellement à deux consultants;
• Les services de consultants pour évaluer les faiblesses des entrepreneurs
d’Afrique de l’Est dans l’exécution des marchés et recommander les mesures
requises pour renforcer leurs capacités à participer à l’exécution de
projets de grande envergure ;
• L’indemnisation des personnes touchées par le projet entraînera divers
autres coûts.
L’impact du projet se traduira notamment par l’accroissement de la
circulation transfrontalière, l’essor du tourisme transfrontalier, le
renforcement des activités socioéconomiques, notamment dans les villes
d’Arusha, Namanga et Nairobi, ainsi que dans les zones côtières de la
Tanzanie et du Kenya. Arusha, siège de la Communauté de l’Afrique de l’Est,
disposera ainsi d’une excellente liaison avec Nairobi. Ces différents
impacts sont mesurables, sur la base de comptages routiers, d’enquêtes sur
les activités économiques.
Le coût estimatif (hors impôts) de l’ensemble du projet est de 98,815
millions d’UC. Il sera financé avec le prêt et le don FAD, un prêt de la
coopération japonaise (JBIC) 39,712 millions d’UC pour la Tanzanie, y
compris les contributions des gouvernements kenyan et tanzanien (Voir
encadré).
(1 Uc = 1, 50773 US$ = 106,592 KES = 1905.02 TZS au
13/12/200)