La
6ème édition de l’Open Sigma aura lieu en 2007 dans la capitale des Emirats
Arabes Unis. Explications du patron de Sigma Conseil.
WMC : Comment se
présente le bilan de l’Open 2006 de Sigma, organisé à Alger ?
H.Z. : Le cinquième Open Sigma a connu un franc succès. Au début, il y avait
une appréhension parce que c’est la première fois qu’on l’organise à Alger.
On ne savait donc pas comment le marché allait réagir par rapport à cette
présentation, cette manière de se regarder dans le miroir que nous
pratiquons.
Nous avons choisi l’Algérie, eu égard à l’importance croissante du marché
algérien. D’ailleurs, les Algériens eux-mêmes voulaient que cette
manifestation ait lieu chez eux par reconnaissance. Parce que le marché
publicitaire et du marketing en général commence à afficher des indices de
maturité, y organiser cette journée constitue en quelque sorte une
récompense.
La preuve du succès c’est que 120 professionnels du marketing et de la
communication représentant les annonceurs, les agences de communication, les
régies et agences média, et les médias eux-mêmes, venus de Tunisie, du Maroc
et du Liban, ont pris part à l’Open.
Du côté tunisien, on comptait des exportateurs en Algérie et des
exportateurs potentiels, des investisseurs et des opérateurs qui pourraient
le devenir.
Où le 6ème Open Sigma
aura-t-il lieu ?
C’est une surprise : ce sera à Dubaï.
Pourquoi ce choix ?
Ce choix est dicté par l’écho qu’a trouvé notre participation au Middle East
Broadcasting à Beyrouth, en décembre 2005. Nous y avions fait une
présentation s’intitulant «Maghreb, a new area of growth» (le Maghreb, une
nouvelle zone de croissance), qui semble avoir donné de l’appétit de la
région à beaucoup de monde.
En effet, depuis, on a vu la chaîne saoudienne privée MBC créer «MBC
Magharibi», celle de Pierre Dhaher et Al Walid lancer «LBC Maghreb», Dubaï
TV lancer l’étude d’opportunité d’installer «Dubaï Maghreb», Rotana
consolider sa force de vente d’espaces publicitaires sur la zone, ART faire
la même chose et même envisager de proposer des tranches en clair sur le
Maghreb, alors qu’«Al Jazira» consacre une heure au Maghreb, tous les soirs
après onze heures.
Visiblement, nous avons donné appétit à ces gens-là et contribué à leur
faire prendre conscience du fait que la zone regorge de potentiel. En
Algérie, par exemple, le ratio PIB/investissement publicitaire est largement
en deçà des standards internationaux. Alors qu’il y a saturation au Proche
et Moyen-Orient, due notamment à l’atomisation de l’audience dans la zone.
En conséquence de quoi, les annonceurs n’y vont plus avec de gros budgets
sur de grandes chaînes généralistes.
Quels sont
l’importance et l’impact de l’Open pour Sigma ?
Nous venons de signer des contrats avec Arabsat, LBC, et d’autres chaînes de
télévision, grâce, je pense, au sérieux qu’ils ont entrevu dans ce type de
manifestation. Les annonceurs aussi apprécient la cohérence des données que
nous fournissons et qui leur permettent d’être au fait des évolutions et
d’anticiper.