[16/12/2006 08:41:11] PARIS (AFP) La Bourse de Paris devrait poursuivre sur sa lancée la semaine prochaine, la confiance des investisseurs dans les taux d’intérêt américains ayant permis au CAC 40 d’atteindre cette semaine son sommet depuis 2001. L’indice vedette parisien a terminé la semaine à 5.541,62 points, soit son meilleur niveau de clôture depuis mai 2001. En cinq séances, le CAC 40 affiche une progression de 2,92% (soit +17,53% en un an). L’optimisme est général sur les places boursières: New York a terminé en nette hausse jeudi, l’indice Dow Jones prenant 0,81% et établissant un nouveau record historique de clôture à 12.416,76 points. Les investisseurs ont été soulagés par le discours de Ben Bernanke, Président de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a laissé inchangé comme prévu mardi son principal taux d’intérêt directeur à 5,25%, selon des courtiers. “La Fed a indiqué que les taux américains étaient à leur maximum et qu’ils ne seraient pas baissés avant avril voire juin”, a souligné Jean-Paul Pierret, directeur de la stratégie chez Natixis. Cette perspective a enrayé la hausse de l’euro contre le dollar, qui aurait pu miner les exportations aux Etats-Unis des entreprises européennes. “Cela a rassuré certains intervenants qui craignaient que la monnaie européenne ne s’envole à 1,40 dollar”, a précisé M. Pierret. La semaine prochaine, de nombreuses statistiques sont attendues aux Etats-Unis, avec mardi les prix à la production pour novembre, puis jeudi l’estimation finale de la croissance au troisième trimestre et l’indice manufacturier de la Fed de Philadelphie. Au-delà de l’environnement économique, l’activité des entreprises retiendra l’attention des investisseurs. “Le contexte reste très favorable pour les actions, en raison notamment du fort volume des fusions-acquisitions qui stimule le marché et le CAC 40 pourrait monter jusqu’à 5.700 points à la fin de l’année”, explique un gérant de portefeuille, qui a requis l’anonymat. Du côté des sociétés, les actionnaires d’Euronext sont convoqués mardi à Amsterdam à une assemblée générale extraordinaire pour se prononcer sur leur projet de mariage transatlantique avec le New York Stock Exchange (Nyse). Ce projet reste controversé en Europe où on s’inquiète de voir la finance du Vieux continent passer sous pavillon américain. Par ailleurs, Vallourec va entrer lundi au CAC 40, à la place de Publicis, une consécration pour le fabricant de tubes en acier sans soudure qui a largement profité ces dernières années du boom du secteur pétrolier. La semaine devrait aussi connaître de nombreux “ajustements de portefeuilles”, les opérateurs achetant les valeurs qui sont montées en cours d’année et vendant celles qui ont reculé, afin de donner à leurs clients une image plus attractive de leur état financier au 31 décembre. Et, alors qu’il ne reste que huit séances de Bourse en 2006, les investisseurs se tournent vers 2007. La majorité des spécialistes estiment que le CAC 40 conserve, à son niveau actuel, une marge de progression même si des incertitudes demeurent notamment sur l’évolution du dollar et du pétrole. “La croissance (mondiale) va se modérer l’an prochain. Du coup les tensions sur l’inflation vont aussi s’apaiser, ce qui devrait conduire les banques centrales à abaisser leurs taux d’intérêts en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis”, a estimé Sebastian Paris-Horvitz, directeur de la stratégie d’investissement d’Axa IM. |
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