Le sondage que vient de réaliser le Centre des jeunes
dirigeants d’entreprise (CJD), même s’il est loin d’être représentatif parce
qu’il ne répond pas aux normes scientifiques d’un sondage –un échantillon de
seulement 105 personnes-, constitue tout de même une base d’analyse assez
intéressante. Car, les responsables des organismes jugés et notés peuvent se
faire une idée, chacun de son côté, de ce que vaut son administration, d’autant
plus que les résultats obtenus réservent bien des surprises.
Rappelons que, pour dévoiler les résultats de ce sondage,
le CJD avait invité M. Khaled Kaddour, Directeur Général des Réformes et
Prospectives Administratives au Premier ministère, au cours d’un
déjeuner-débat le samedi 16 décembre dans un hôtel de la Capitale. Il faut
savoir également que M. Kaddour travaillait dans une multinationale avant sa
nomination à ce poste.
Mais avant de passer aux détails du sondage, on peut poser
la question de savoir qu’est-ce qu’il y a derrière ce sondage. Pour les
jeunes dirigeants, c’est ni plus ni moins que d’essayer de créer une sorte de
concurrence entre les organismes objet de ce sondage pour les pousser à
s’améliorer…
Voyons maintenant quelques détails du sondage. D’abord, les
dirigeants de quatre secteurs qui ont participé à ce sondage : commerce (11% des
sondés), services (53% des sondés), industrie (22% des sondés et les
nouvelles technologies de l’information et de la communication (14% des
sondés).
Ensuite, ils opèrent dans le Grand Tunis (52%), au centre
(27%), au Nord (7%) et au Sud (14%).
Puis, dix administrations –classées en trois catégories-
ont été notées et par les sondés, à savoir :
– Première
catégorie : API, BCT, CEPEX et CNFCPP ;
– Deuxième
catégorie : STEG, Tunisie Télécom et La Poste tunisienne ;
– Troisième
catégorie : CNSS, DGI et DGD.
Les jeunes dirigeants ont retenu trois critères pour le
sondage : l’accessibilité, la rapidité & efficacité et l’écoute.
Sur ces 3 critères, la Poste tunisienne l’API et le CEPEX
arrivent, respectivement en tête ; ils sont suivis par Tunisie Télécom, STEG,
BCT, CNFCPP, CNSS, puis la DGD et la DGI. On aura remarqué que CNSS, DGD et
DGI occupent les trois dernières places, ce qui n’étonne pas outre mesure,
car il s’agit des organismes qui sont généralement perçus comme des organismes
difficiles d’accès. Admettons !
Mais la position (4ème) de Tunisie Télécom est
loin d’être honorable… Pire encore, ‘’les cracks des NTIC’’ ont carrément
relégué l’opérateur historique au 5ème rang. Ce qui signifie que
Tunisie Télécom a encore quelque chemin à faire en matière de services,
d’écoute, d’efficacité et d’accessibilité.
Ceci étant, Tunisie Télécom n’est pas le seul organisme qui
doit faire des efforts. En effet, le classement par région confirme ce que
nous avions remarqué lors de la ‘’Caravane de l’Indépendance…’’, à savoir
que les administrations de Tunis sont mal connues dans les gouvernorats de
l’intérieur du pays. Ainsi, le CEPEX occupe le 5ème rang pour les
sondés du Nord, 7ème pour ceux du Sud…
Quant à la BCT, elle est classée 8ème (sur 10)
par les jeunes dirigeants du Nord, 5ème pour le Sud, 7ème
pour ceux du Centre, et 6ème pour les gens de la Capitale.
Mais au-delà du classement général, il est intéressant de
voir de plus près la position qu’occupe chacune de ces administrations selon
les critères considérés (accessibilité, efficacité/rapidité, écoute). Et
c’est là, en somme, la vraie signification de ce sondage : un baromètre sur
les insuffisances et/ou les qualités des uns et les autres.
Nous verrons bien si le message est entendu, même si,
encore une fois, le sondage n’est pas représentatif. Cependant, nous restons
persuadés qu’à grande échelle, à une différence près, ce résultat serait
identique.
La Poste
