Le
ministre des Finances, M. Rachid K’chich a déclaré, jeudi 14 décembre,
devant le Sénat (plus modestement la Chambre des conseillers) que, au cas où
le prix du baril de pétrole se maintiendrait, en 2007, aux alentours de 58
dollars, l’Etat sera amené à opérer un à trois ajustements des prix du
carburant. En clair, le prix de l’essence, du mazout et des autres produits
pétroliers va probablement encore augmenter l’année prochaine.
Rappelons que, depuis 2004, le prix des
carburants a augmenté à huit reprises. Selon le ministre, les 8 ajustements
opérés n’ont couvert que 50% des coûts financiers supplémentaires générés
par la flambée du prix du brut à l’échelle internationale.
Le ministre des Finances intervient
régulièrement, ces temps-ci, pour expliquer la politique de l’Etat en
matière d’importation énergétique et considère que la baisse du prix du
baril à l’échelle internationale de 75 dollars à 60 dollars n’a pas eu
d’impact positif sur la balance énergétique, et partant, sur le budget de
l’Etat.
Cependant, un point d’ombre demeure pour
le consommateur : à combien la Tunisie achète-t-elle son pétrole à
l’étranger ? Au prix international, moins, plus… ? On ne le sait pas trop.
Pourtant, une simple explication en ce sens est à même de lui permettre de
comprendre pourquoi, contrairement à ce qui se passe en Europe, en Tunisie
la baisse du prix des hydrocarbures au niveau international n’entraîne pas
forcément une baisse à la pompe.
Autre point non élucidé : pourquoi
l’accroissement de la production pétrolière tunisienne n’a pas été évoqué de
manière exhaustive, encore moins son impact positif sur la balance
énergétique ?
Tout ce qu’on sait, c’est que, d’après le
budget économique 2007, cette production devrait atteindre 4 millions de
tonnes en 2007 contre 3,4 millions de tonnes en 2006. Selon le rapport de
la Banque centrale de Tunisie, la Tunisie vend son pétrole à 53 dollars.