[20/12/2006 19:33:31] PARIS (AFP) Le conseil d’administration de GDF a chargé mercredi son président, Jean-François Cirelli, de définir “dans les meilleurs délais” avec Suez un nouveau calendrier pour la fusion des deux groupes, qui semble pourtant en grande difficulté. “Le conseil d’administration demande au président de Gaz de France de définir avec Suez, dans les meilleurs délais, un calendrier de réalisation de ce projet, tenant compte des dispositions légales en vigueur après leur approbation par le Conseil constitutionnel”, a indiqué GDF, dans un communiqué. Le groupe a suivi M. Cirelli, qui avait demandé mardi que le dossier de la fusion GDF/Suez avance tout en prenant “en compte le cadre institutionnel”, faisant référence aux échéances électorales du printemps 2007. Le groupe gazier public a réaffirmé que la fusion avec Suez constituait “la meilleure option stratégique pour renforcer le développement de l’entreprise”. Se “félicitant” de cette position, Suez s’est contenté de dire qu’il “poursuivait” ses discussions avec Gaz de France sur les “solutions permettant de pérenniser leur projet de fusion”. Tant que le Comité d’entreprise européen de GDF n’a pas donné son avis, les deux groupes ne peuvent pas tenir de conseil d’administration avalisant la fusion. Gaz de France espère réunir cette instance consultative du personnel “début janvier 2007”.
Officiellement, Suez et GDF continuent donc à travailler sur le rapprochement et à explorer tous les moyens possibles pour rendre “indétricotable” la fusion avant le 1er juillet. Mais depuis le 30 novembre, date de la décision du Conseil constitutionnel repoussant la mise en oeuvre effective de la fusion à la date de l’ouverture totale du marché énergétique à la concurrence, le projet semble très compromis. Lundi, une source proche du dossier avait indiqué que les deux entreprises auraient du mal à réunir leurs assemblées générales de fusion avant le 1er juillet. Selon cette source, les actionnaires des deux groupes ne semblent pas disposés à faire la fusion avant cette date, compte tenu notamment de l’incertitude politique liée aux élections présidentielle et législatives du printemps. La gauche est opposée au projet et Nicolas Sarkozy ne s’y est rallié que tardivement. L’engagement du conseil d’administration de GDF à poursuivre le processus de fusion n’engage pas outre mesure l’Etat, actionnaire majoritaire de GDF. Mardi, lors de sa conférence de presse trimestrielle, le ministre de l’Economie, Thierry Breton, avait estimé que la responsabilité de l’Etat était de “soutenir le projet” que GDF “pense être le meilleur”. Mais après s’être dit début décembre “prêt” à publier le décret de privatisation de Gaz de France, le ministre s’était contenté de réaffirmer que les deux entreprises devaient “aller de l’avant, à leur rythme, dans le calendrier qui doit être le leur”. |
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