[21/12/2006 15:53:20] PARIS (AFP) Les champagnes, cognacs et autres bordeaux ont le vent en poupe: la France va battre en 2006 son record d’exportations de vins et spiritueux, avec plus de 8 milliards d’euros, contribuant grandement à l’amélioration de la balance commerciale. “La valeur des exportations va dépasser les 8 milliards, soit l’équivalent de plus de 300 rames duplex de TGV”, a annoncé jeudi à l’AFP Philippe Casteja, président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS). “C’est un très bon résultat, malgré une concurrence effrénée, un taux de change dollar/euro peu favorable et une consommation qui progresse lentement dans le monde”, se félicite le président de la FEVS. Le précédent record datait de 2003 avec 7,812 milliards. Pour les 10 premiers mois de 2006, le montant des exportations des vins et spiritueux s’élève déjà à 6,988 milliards, soit une progression de 14,2% par rapport à la période correspondante de 2005, selon les chiffres des Douanes françaises. Ceci va porter le chiffre pour toute l’année 2006 largement au-dessus de la barre symbolique des 8 milliards. Le renouveau de la vogue du “Made in France”, qui s’était fait sentir dès le second semestre de 2005, profite à l’ensemble du commerce agroalimentaire français dont l’excédent devrait avoisiner cette année 8,5 milliards, soit un record depuis 2001. Les exportations sont principalement tirées par les vins de Bordeaux (en hausse de 27,2% en valeur pour les dix premiers mois de 2006), le champagne (+16,6%), le cognac (+12,2%), l’armagnac (+18,6%), la vodka (+132%), grâce au succès de la marque Grey Goose aux Etats-Unis, et même la Bourgogne, renaissante (+9,3%). La vodka française, portée par le succès de cette boisson qui enregistre la plus forte progression de consommation dans le monde, a même ravi, avec près de 320 millions d’euros pour les dix premiers mois de 2006, le deuxième rang des exportations de spiritueux aux liqueurs, derrière le cognac. Parmi les bordeaux rouges, ceux qui profitent le plus de cet engouement, notamment de la part des Nord-Américains, sont les Graves et Pessac (+51,1%) et les Saint-Emilion (+30,5%). Par contre, d’autres régions continuent de ne pas profiter de cette embellie comme le Val-de-Loire (+1,2%), le Bergerac (-0,3%), le Beaujolais (-4,3%) et le Languedoc-Roussillon (-4,3%). “Il faut que la France fasse sa révolution dans le secteur du vin car c’est un marché compliqué avec plein de produits. Il faut plutôt avoir un raisonnement de marques comme le fait Chamarré en regroupant sous une même bannière de nombreuses coopératives”, souligne M. Casteja. La Grande-Bretagne reste le meilleur client des vins et spiritueux français devant les Etats-Unis (+20% pour les dix premiers mois), l’Allemagne, la Belgique et le Japon. La Chine, si on ajoute Hong-Kong et Singapour qui servent principalement de plateformes commerciales, apparaît parmi les dix premiers clients de la France dans ce secteur. “Cela nous rend optimiste pour l’avenir, surtout si on prend en compte le fait qu’au Japon, le vin est entré dans les moeurs”, conclut le président de la FEVS. |
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