La Bourse de Paris se prépare à finir l’année en beauté

 
 
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Vue du palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[24/12/2006 12:13:36] PARIS (AFP) La Bourse de Paris devrait finir l’année en beauté, la semaine prochaine permettant aux investisseurs de soigner l’allure de leurs portefeuilles, en achetant les actions qui affichent les plus brillants parcours.

L’indice vedette parisien a terminé la semaine à 5.453,694 points, soit une progression de 15,67% depuis le début de l’année. En cinq séances, le CAC 40 a cependant abandonné 1,58%.

Dans un marché peu animé avant une trêve de Noël de quatre jours, les investisseurs ont préféré vendredi limiter leur appétit, le CAC 40 perdant 1,02%, sur des ventes de précaution.

“On imagine aisément que les actions soient mûres pour une consolidation, voire une correction”, commentent les analystes de la société de gestion VP Finance. Mais pour eux, “un coup de frein n’est pas un demi-tour: le marché reste haussier et devrait progresser d’environ 10% l’année prochaine”.

En attendant, la reprise des cotations mercredi, pour une semaine écourtée à trois jours, devrait se faire dans des échanges très modestes, selon les boursiers.

Cette brève semaine sera l’occasion pour les investisseurs professionnels de donner quelques dernières retouches à leurs portefeuilles, afin de présenter à leurs clients un choix de valeurs où figurent les gagnants de l’année 2006, et tout particulièrement le tiercé de tête, avec Alstom (+107,32% depuis le 1er janvier), EDF (+69%) et Lafarge (+49%).

La semaine sera pauvre en statistiques économiques américaines, si l’on excepte les ventes de logements neufs mercredi, puis jeudi les reventes de logements, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage, et la confiance des consommateurs calculée par l’institut du Conference Board.

Les investisseurs restent attentifs au secteur de l’immobilier américain, où les prix ont fortement progressé, et qui est considéré comme le talon d’achille d’une croissance américaine en phase de perte de vitesse.

“La question boursière est de savoir si l’économie américaine peut entrer en récession et si ce choc macroéconomique peut entraîner un décrochage brutal du reste de l’économie mondiale et des profits des entreprises”, se demandent les analystes d’Ixis Securities.

“Pour notre part, nous retenons un scénario central de ralentissement sensible (entre 2 et 2,5% de croissance du PIB en 2007), mais pas de récession”, notent-ils.

En France, la confirmation de la croissance nulle du troisième trimestre “rappelle d’ailleurs que 2006 ne sera déjà pas une grande année. Même si un rebond s’observera probablement au quatrième trimestre, la croissance avoisinera seulement les 2% sur l’ensemble de cette année”, observe de son côté Marc Touati, économiste de Natexis.

“Sur les douze pays de la zone euro, la France figurera donc en dixième position, juste devant l’Italie et le Portugal”, déplore M.Touati.

Malgré ces incertitudes économiques, la Bourse est soutenue par “la vague de fusions et acquisitions” et l’espoir de nouvelles opérations qui résulteront des “primes versées aux actionnaires” par rapport aux cours de Bourse, a expliqué à l’AFP un analyste d’une société de gestion.

Les fusions-acquisitions ont battu un record dans le monde en 2006, avec 3.610 milliards de dollars, en hausse de 30% par rapport à 2005.

“Cette envolée des fusions-acquisitions accompagne la montée en puissance des champions mondiaux”, se réjouissent les analystes du Crédit Mutuel CIC.

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 24/12/2006 12:13:36 – © 2006 AFP