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[25/12/2006 14:10:35] BANGKOK (AFP) La Banque centrale de Thaïlande a admis lundi avoir sous-estimé l’impact sur le marché boursier des mesures drastiques de contrôle des capitaux étrangers qui avaient provoqué la semaine dernière une chute de la Bourse de Bangkok. “Nous anticipions un certain impact sur le marché (boursier). Mais nous ne nous attendions pas à ce qu’il soit tel”, a déclaré la gouverneure de la banque centrale, Tarisa Watanagase, dans une interview au Bangkok Post. La Bourse de Bangkok avait enregistré le 19 décembre une chute historique (-14,84%) alors qu’entraient en vigueur des mesures drastiques pour freiner l’afflux de capitaux spéculatifs contribuant à la hausse du baht, la monnaie thaïlandaise, par rapport au dollar et à de sérieux risques sur les exportations. Confronté à une tempête boursière sans précédent, le gouvernement issu du putsch de septembre avait fait marche arrière dans la soirée en annonçant un net assouplissement de la réglementation sur les dépôts en devises qui ne s’appliquera pas aux investisseurs étrangers agissant sur le marché des actions ordinaires. Le Stock Exchange of Thailand avait rebondi mercredi, affichant une hausse de 11,16%. “La leçon que nous retenons (des événements de la semaine dernière) est que la panique sur le marché se produit davantage que nous ne pensons, que la mentalité grégaire des investisseurs est forte”, a commenté Mme Tarisa, la première femme à diriger la banque centrale de Thaïlande. La gouverneure a d’autre part défendu la nécessité d’un contrôle sur les devises, estimant que la Thaïlande était victime des spéculateurs mondiaux sur les devises. “Le baht progressait dans une seule direction, alors que les autres monnaies fluctuaient à la hausse ou à la baisse. Si nous n’avions pas interrompu cet élan, nous ne savons pas où le taux (du baht) se serait arrêté”, a poursuivi Mme Tarisa. Le baht a pris 15% face au dollar depuis le début de l’année. “La Chine, Hong Kong et Singapour n’offrent pas de véritables opportunités en matière de spéculations sur les monnaies” car leurs devises évoluent dans une marge très étroite, a-t-elle poursuivi. “Ce sont les économies plus petites et ouvertes, telles que celles de la Thaïlande, de l’Indonésie et des Philippines qui sont visées”, a-t-elle ajouté. Mme Tarisa a indiqué que la banque centrale n’avait pas l’intention pour l’instant d’introduire d’autres mesures de contrôle sur les devises et s’est déclaré persuadée que les investisseurs étrangers ne tarderaient pas à revenir sur le marché thaïlandais. |
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