Tunis,
le 20 décembre 2006
– Le conseil d’administration du Fonds africain de développement (Fad) a
approuvé mercredi à Tunis un don de 4,5 millions de dollars au titre de la
participation du Groupe de la banque africaine de développement à la
deuxième phase du programme de centres régionaux d’assistance technique.
Le programme a pour
but d’améliorer la capacité des pays africains à formuler et à mettre en
œuvre leurs stratégies de réduction de la pauvreté. Il vise notamment à
renforcer les capacités humaines et institutionnelles des pays bénéficiaires
afin de développer les compétences requises pour une gestion économique et
financière efficace. Ce programme aidera les pays concernés à adopter des
politiques économiques et financières saines et soutenables.
Les activités de ce
programme favoriseront une bonne gestion des ressources publiques,
l’établissement de systèmes financiers bien développés et la production de
statistiques macroéconomiques fiables. La mise en œuvre des activités du
programme, qui reposent sur une étroite coordination entre les bailleurs de
fonds qui fournissent un appui technique, facilitera la réalisation des
objectifs à long terme énoncés dans les stratégies de réduction de la
pauvreté des pays bénéficiaires.
Le processus de
création des centres régionaux d’assistance technique (AFRITAC) en Afrique a
été lancé en février 2002 par une initiative du Fonds monétaire
international (FMI), suite à une large concertation avec la Bad et les
autres partenaires au développement. Le but principal de cette initiative
AFRITAC est d’aider les pays couverts par les centres à renforcer leurs
capacités en vue d’une gestion macroéconomique efficace dans le cadre du
processus de mise en œuvre des documents de stratégie de réduction de la
pauvreté. Deux centres ont été créés, au cours d’une première phase-pilote :
AFRITAC Est, ouvert à Dar es Salam (Tanzanie) en 2002, pour répondre aux
besoins de six pays d’Afrique de l’Est et AFRITAC Ouest, installé à Bamako
(Mali) en 2003, pour répondre à ceux de dix pays d’Afrique de l’Ouest.
La phase pilote du
programme AFRITAC a été un exemple concret des résultats que l’on peut
atteindre lorsque plusieurs bailleurs de fonds décident de mettre ensemble
des ressources pour la fourniture, au niveau régional, de l’assistance
technique dans les domaines d’intervention de la Banque mais aussi de
prédilection du FMI, à savoir la gestion macroéconomique et la gouvernance
financière. Les deux premiers centres pilotes constituent un instrument
efficace pour le renforcement des capacités, apprécié par tous les pays et
institutions bénéficiaires. Leur sensibilité aux besoins des clients, leur
proximité avec les pays récipiendaires de l’assistance, leurs délais de
réaction rapides, leur bonne connaissance du contexte et des questions
locales ont permis d’apporter une valeur ajoutée à l’assistance technique
aux pays concernés tout en favorisant l’internalisation des activités et en
renforçant la coordination avec les autres donateurs. Ces pays fondent un
engagement fort pour la poursuite du programme.
La Bad a participé au
financement de la première phase du programme AFRITAC par un don de 3
millions de dollars, soit environ 10,5% des contributions totales. La Banque
est considérée comme un partenaire stratégique de l’initiative AFRITAC tant
par le niveau de sa contribution (la plus importante après le FMI) que par
le leadership qu’elle apporte pour les appuis au renforcement de capacités
en matière de gouvernance financière en Afrique, non seulement directement
mais à aussi travers son concours à la Fondation pour le renforcement des
capacités en Afrique (African Capacity Building Foundation-ACBF) et au NEPAD.
A la lumière des
résultats jugés satisfaisants de la première phase, le FMI et les autres
partenaires dont la Banque, ont décidé de lancer la deuxième phase qui
consiste à prolonger de trois ans, (mai 2006 à avril 2009), les activités
des deux centres déjà en place (AFRITAC Est et Ouest) et à créer un
troisième centre (AFRITAC Centre) en Afrique centrale, qui devrait être
opérationnel en janvier 2007. Au total, ces trois centres couvriront 25*
pays africains.