A la recherche des indices à tous prix

 
 

ref261206.jpgUn
indice des prix est un paramètre qui mesure, d’une certaine manière, la
santé d’une économie ; les paramètres de mesure de santé d’un pays, y en a
des tonnes et chacun y va de son petit classement. Les organismes de
financement se font une idée à partir de cette littérature sur le country
risk ; ça sonne comme un air de hard rock le Country Risk Index ou le CRI
pour les initiés…

Mais pour
mesurer un risque pays, rien ne vaut ce que voit l’œil, ce qu’entend
l’oreille, ce que sentent les narines et ce que goutte la bouche ; ces 7
orifices qui ornent le visage et qui sont, à mon sens, le meilleur baromètre
que l’on peut avoir…

Alors
quand on vous parle d’un pays, l’idéal c’est de s’y rendre malgré les
timbres, visas et autres tracasseries, et chez vous, vous regardez tout et
parfois il y a des choses que vous ne voyez pas et c’est là que le
chroniqueur intervient pour voir l’invisible ; le chroniqueur n’est pas un
journaliste, le journaliste est chargé de voir, de rapporter, d’analyser les
faits, de les disséquer et d’en tirer les conclusions qu’il juge utile.

Et tout
le monde sait qu’un avis est basé sur au moins 3 paramètres de base :
l’environnement où il vit, l’environnement où il travaille et
l’environnement tout court. Vous voyez maintenant on mêle l’environnement à
toutes les sauces…

Ce
préambule, c’est d’abord pour répondre à un lecteur qui me demandait
d’analyser les chiffres, d’approfondir mes papiers. Laissez-moi surfer s’il
vous plaît car le monde de la presse est complexe et l’information est
devenue comme une denrée qu’on vend et qu’on achète et qui peut être imitée
et même parfois de mauvaise qualité, et ne pas refléter ce qu’il en est ….  

Pour
passer de l’information aux denrées alimentaires, il n’y a qu’un pas qui est
vite franchi quand on s’intéresse aux prix et à ce fameux indice des prix
qui concerne le panier de la ménagère et que les spécialistes dans le
domaine suivent scrupuleusement l’évolution des coûts et essaient un tant
soit peu de les justifier. On peut s’estimer heureux qu’avec une année
déficitaire en pluviométrie, les coûts n’aient pas flambé. 

Pour
conclure ce papier, je voudrais rebondir sur une anecdote authentique que
m’a racontée une dame de mes amies : étant allée acheter de la viande, le
prix était affiché sur une belle plaque bien visible et tout ce qu’il y a de
plus attrayant, rien de plus normal mais après la pesée, elle paya 20% plus
cher, comme elle s’en étonnait, le boucher réagit laconiquement : la plaque
c’est pour le contrôle et le prix c’est pour vous ! Complice, elle paya et
partit.

Alors les
services concernés vont-ils comptabiliser dans leur indice le prix affiché
ou le prix réel ? … Mystère et boule de gomme.