[27/12/2006 07:09:35] WASHINGTON (AFP) La saison des fêtes 2006 s’achève en demi-teinte pour les commerçants aux Etats-Unis, le ralentissement économique et la météo ayant douché l’enthousiasme des consommateurs, selon les experts. “Dans l’ensemble, les ventes pendant la saison des fêtes peuvent être qualifiées de faibles”, souligne mardi une étude de l’institut SpendingPulse réalisée par les cartes de crédit MasterCard. Au total, les ventes ont progressé de 6,6% par rapport à l’an dernier pendant la saison des fêtes, au lieu de +8,7% pour 2005, selon l’institut — un résultat particulièrement décevant si l’on considère qu’il y avait cette année un jour de plus pendant la période comprise entre la fête de Thanksgiving et Noël. Selon une autre étude du cabinet ShopperTrak, le shopping des fêtes a reçu un coup d’accélérateur de dernière minute au cours du week-end juste avant Noël. Mais après un mois de décembre faible, où les consommateurs ont attendu jusqu’au dernier moment pour aller acheter leurs cadeaux, cela ne suffira peut-être pas à sauver la saison. De l’avis général le samedi d’avant Noël devait être le plus gros jour de l’année pour les commerçants. Or il n’est arrivé qu’en deuxième position, juste après le vendredi de Thanksgiving qui marque traditionnellement le coup d’envoi des promotions de fin d’année. Cette année, les commerçants abordaient la saison des fêtes avec appréhension, compte-tenu des répercussions potentielles du ralentissement économique aux Etats-Unis. En effet, les consommateurs doivent composer avec un marché immobilier en fort retournement, ce qui n’est bon ni pour le moral, ni pour le portefeuille des ménages. D’autres facteurs ont aussi joué contre le shopping cette année, avec une météo particulièrement capricieuse. “Le temps généralement chaud dans l’ensemble du pays a pu affecter les ventes de vêtements d’hiver”, tandis que les tempêtes de neige dans le centre et dans l’ouest confinaient les consommateurs chez eux, note SpendingPulse. Cette combinaison de facteurs s’est fait sentir dès novembre. Après un départ en fanfare au lendemain de Thanksgiving –certains centres commerciaux ouvrant même leurs portes à minuit– une sorte de léthargie a gagné les consommateurs. A la mi-décembre, le consommateur moyen avait fait 53,1% de ses achats de Noël, contre 54,6% en 2005, selon la Fédération nationale du commerce de détail. Au bout du compte, le seul gagnant toutes catégories est le commerce en ligne: Amazon.com a annoncé mardi une saison record des fêtes pour 2006. Pour ce qui est des types de cadeaux achetés, SpendingPulse souligne la nette dichotomie entre des secteurs à la peine comme l’habillement, et les vedettes de la saison: l’électronique et les produits de luxe. Les jeux vidéos ont été parmi les articles les plus vendus cette année, selon Amazon.com. Les baladeurs iPods, les appareils photos numériques Powershot de Canon et les ordinateurs portables Apple MacBook ont aussi bien marché. Pour les commerçants, la planche de salut pourrait venir d’une prolongation de la saison des fêtes après Noël. Mardi, beaucoup de grands magasins avaient ouvert leurs portes aux aurores pour des soldes massifs, espérant répéter l’engouement du lendemain de Thanksgiving. La popularité croissante des bons-cadeaux pourrait aussi leur apporter une bouffée d’air. Ceux-ci “ne peuvent être comptabilisés par les magasins que lorsque les bons sont utilisés”, souligne SpendingPulse, ce qui risque de prolonger la saison des fêtes jusqu’au mois de janvier. |
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