[28/12/2006 13:26:31] BRUXELLES (AFP) La Commission européenne a vanté jeudi les bénéfices apportés aux Européens par l’euro, dont l’usage massif, y compris hors des frontières de la zone euro, s’est traduit par un triplement des billets en circulation depuis leur introduction le 1er janvier 2002. “La valeur totale des billets en circulation a presque triplé”, de 221 milliards d’euros en janvier 2002 à plus de 600 mds actuellement, indique une communication publiée par l’exécutif européen, qui précise que l’euro est l’instrument chaque année de quelque 300 milliards de transactions, dont 80% effectuées en liquide. Bruxelles ajoute que, selon les estimations de la Banque centrale européenne (BCE), “entre 10 et 20% de la valeur totale des billets en euros est aujourd’hui en circulation en dehors de la zone euro”. Pour les pièces, la croissance a été limitée, de 13 milliards en janvier 2202 à 17,6 mds actuellement. “L’euro nous a apporté de nombreux avantages”, a souligné dans un communiqué le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Joaquin Almunia, en citant notamment “une inflation et des taux d’intérêts qui, pour de nombreux pays, n’ont jamais été aussi bas aussi longtemps”. Pour M. Almunia, “il faut rendre les gens conscients de ces bénéfices, une inflation et des taux d’intérêts réduits profitant à l’immense majorité des salariés, pour qu’ils en tirent avantage plutôt que de faire de l’euro un bouc émissaire pour des problèmes de nature différente”. Parmi les autres bénéfices, il énumère la protection contre les crises de changes qui frappaient régulièrement les anciennes monnaies, une réduction du prix des produits importés, y compris le pétrole, en raison de la force de l’euro, une progression des échanges et des investissements au sein de la zone euro réduisant sa dépendance extérieure, des voyages plus faciles et moins chers et enfin une plus grande transparence des prix favorisant la concurrence. Malgré cela, Bruxelles admet la persistance d’une “certaine perception erronée” des effets inflationnistes prêtés à la monnaie unique, une conviction partagée par 93% des personnes interrogées récemment dans la zone euro et 45% dans les nouveaux Etats membres qui ont vocation à adopter l’euro, comme le fera la Slovénie le 1er janvier. Bruxelles rappelle toutefois que l’inflation moyenne dans la zone euro a été de 2,4% depuis 1999 et met en cause la mauvaise information du public. Ainsi, seul un quart des citoyens est conscient que le retrait d’argent ou la paiement par carte dans un autre pays de la zone euro n’entraine aucun frais supplémentaire et 16% seulement savent qu’il en est de même pour un transfert bancaire. La Commission s’inquiète par ailleurs de progrès trop lents vers une adoption mentale de l’euro, une majorité de citoyens (40% contre 29% qui comptent en euro) continuant à évaluer un prix dans l’ancienne monnaie pour des achats importants (voiture, immobilier). Sauf dans le cas de la Slovénie, où le double affichage des prix est là pour faciliter la transition, “il doit être abandonné dès que possible” parce qu’il retarde “le basculement mental dans la nouvelle échelle de prix et de valeurs”, rappelle Bruxelles. |
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