[02/01/2007 18:45:25] LONDRES (AFP) Les usagers des transports londoniens ont constaté mardi en reprenant le travail après les fêtes de fin d’année une nouvelle augmentation des tarifs de ce réseau qui compte parmi les plus chers au monde pour un niveau de service très critiqué. Le prix minimum du ticket pour un seul trajet dans le métro de Londres a grimpé de 33% pour atteindre 4 livres (5,9 euros) et celui pour un trajet en bus a augmenté d’autant à 2 livres (2,9 euros), selon la grille publiée par la société publique des Transports de Londres. Ces tarifs désavantagent ceux qui payent en numéraire leurs tickets à l’unité, tandis que ceux qui règlent leurs voyages en rechargeant leur carte de transport “Oyster” bénéficient d’un gel des tarifs par rapport à l’année dernière. Cette politique délibérée a été décidée par la mairie de Londres pour faire diminuer les coûts engendrés par les achats aux guichets. “Il y a d’énormes économies à réaliser en utilisant Oyster”, a affirmé le maire de Londres, Ken Livingstone, dans un communiqué. Le maire avait annoncé en 2004 que les prix des transports londoniens augmenteraient de 10% au-dessus du taux d’inflation par an pendant trois ans pour permettre de coûteux travaux d’infrastructure. Au total, la hausse est inférieure à cet objectif en 2007, les tarifs du métro se situant à 1% au-dessus de l’inflation (+3,9% annualisée en novembre) et ceux des bus à 3,8% au-dessus de l’inflation. Par comparaison, à Paris le prix minimum du ticket au détail est de 1,4 euros, il est de 160 yens soit un peu plus d’un euro à Tokyo et de 2 dollars (1,5 euros) à New York. Les tarifs des trains bondissent aussi en ce début d’année en Grande-Bretagne, augmentant de 4,3% en moyenne et jusqu’à plus de 7% pour certains trajets gérés par des compagnies privées. Les conservateurs ont vertement critiqué mardi ces hausses, estimant qu’elles trahissaient un échec de la politique des travaillistes à réformer les transports. “Ces augmentations de tarif sont dictées par les ministres qui décrivent maintenant en détail ce que les compagnies ferroviaires peuvent ou ne peuvent pas faire”, a dénoncé Chris Grayling, le porte-parole des Tories pour les transports. “Mon avis personnel est qu’ils ont mis les compagnies sous pression délibérément parce que c’est le seul moyen qu’ils ont imaginé pour régler le problème croissant de surcharge de nos trains”, a-t-il affirmé. Anthony Smith, le chef de l’autorité de contrôle des transports ferroviaires, Passenger Focus, a relevé que si “de plus en plus de trains arrivent à l’heure, ils sont de plus en plus pleins”. Alors que les Britanniques ont tendance à vivre de plus en plus loin de leur lieu de travail, M. Smith a appelé “le secteur ferroviaire et le gouvernement à investir pour s’assurer que les passagers puissent utiliser les trains dont ils ont besoin”. |
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