[04/01/2007 17:28:44] LONDRES (AFP) Les prix du pétrole ont continué de reculer jeudi pour se rapprocher des 56 dollars le baril, minés par la douceur de l’hiver aux Etats-Unis et le haut niveau des stocks pétroliers dans ce pays, en particulier de fioul de chauffage. A New York, le baril de “light sweet crude” pour livraison en février reculait de 1,72 dollar à 56,60 dollars vers 17H15 GMT (18H15 à Paris). Il est tombé à 56,48 dollars, au plus bas depuis le 17 novembre 2006, après une baisse de 4,5% la veille. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord est lui aussi repassé sous la barre des 57 dollars, pour atteindre son plus bas niveau depuis plus d’un an. Il baissait de 1,75 dollar à 56,21 dollars sur l’échéance de février vers 17H15 GMT, après être tombé à 56,04 dollars, au plus bas depuis le 28 décembre 2005. Il avait déjà cédé 4,1% de sa valeur mercredi. Dans son rapport hebdomadaire publié jeudi, le département américain de l’Energie (DoE) a fait état d’une hausse plus importante que prévu des stocks de produits distillés (diesel et fioul de chauffage), capitaux pour l’hiver, lors de la semaine achevée le 29 décembre. Il a également annoncé une hausse des stocks d’essence près de quatre fois plus élevée qu’attendu, et une baisse moins importante que prévu des réserves de brut. “Le rapport était évidemment assez baissier (pour les cours). Le fait que les produits distillés aient progressé (…) est significatif et traduit la faiblesse de la demande de fioul hivernal”, a réagi John Kilduff, analyste à la maison de courtage Fimat. Ce rapport sur les stocks a d’autant plus rassuré le marché que l’hiver s’avère particulièrement doux aux Etats-Unis, ce qui limite la demande de fioul de chauffage. Selon les météorologues américains de Meteorlogix, les températures devraient cette semaine être de huit degrés supérieures à la normale saisonnière dans le nord-est des Etats-Unis, région qui consomme le plus de fioul de chauffage au monde. La demande américaine de fioul de chauffage sera de 33% inférieure à la normale cette semaine, d’après le Service national de météorologie des Etats-Unis. Pour Michael Davies, analyste à la maison de courtage Sucden, les cours pourraient revenir vers la barre des 50 dollars le baril, et ce en dépit des baisses de production récemment annoncées par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). “La douceur de la météo pourrait s’avérer être un vrai casse-tête pour l’Opep, qui s’est engagée à réduire sa production de 1,7 million de barils par jour en deux fois (une première fois en novembre dernier, une seconde en février prochain, ndlr), afin de défendre le seuil de 60 dollars le baril”, a-t-il souligné. “Cependant, la deuxième réduction n’étant prévue qu’à partir de février, si la douceur des températures persiste, le niveau que l’Opep pourrait avoir à défendre pourrait être plutôt 50 dollars le baril”, a-t-il jugé. |
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