Les opérateurs européens de jeux en ligne demandent un “débat” à Villepin

 
 
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Une table de Poker à Miami (Photo : Robert Sullivan)

[05/01/2007 12:31:31] PARIS (AFP) Les grands opérateurs européens de jeux en ligne viennent d’adresser au Premier ministre une lettre lui demandant l’ouverture d’un “débat” sur l’avenir du secteur alors que le Parlement s’apprête à voter des mesures durcissant la lutte contre les jeux d’argent illégaux.

L’European betting association (EAB), représentant une quinzaine de grands opérateurs de jeux en ligne comme Bwin ou Unibet, a rendu publique vendredi une lettre ouverte adressée jeudi à Dominique de Villepin. Dans cette lettre, l’EAB insiste sur les bénéfices que retireraient les acteurs français du secteur d’une ouverture réglementée des jeux en ligne.

“Les sociétés européennes, détentrices de licences de jeux en Europe et cotées en bourse, sont traitées aujourd’hui de la même façon que des criminels alors qu’elles ont fait de la transparence et du jeu responsable les fondements de leur politique”, selon cette lettre.

Le développement de ces jeux en ligne, assure l’EAB, “n’a pas nui à la situation des monopoles d’Etat qui ont pu accroître leur offre de jeux et leurs revenus”.

L’association propose donc une “ouverture du marché à la concurrence raisonnable et non discriminatoire, sous la tutelle d’une autorité indépendante autour des opérateurs européens respectant et mettant en oeuvre les règles fixées pour interdire l’accès des jeux aux mineurs, prévenir la dépendance et lutter contre le blanchiment d’argent”.

L’Assemblée nationale a introduit fin novembre dans le texte de loi sur la délinquance des amendements créant notamment un mécanisme de blocage des flux financiers provenant “des personnes physiques ou morales qui organisent des activités de jeux, paris ou loteries prohibés par la loi française”. Les jeux d’argent sont un monopole de l’Etat exercé par l’intermédiaire de la Française des jeux et du PMU.

Deux dirigeants de la société de paris en ligne autrichienne Bwin ont été mis en examen en septembre en France pour “infraction à la réglementation sur les jeux” après avoir parrainé plusieurs équipes de football, comme Monaco, Saint-Etienne, Auxerre, Le Mans ou Bordeaux.

Une étude du cabinet Jupiter Research estime à 3,2 milliards d’euros le chiffre d’affaires des paris sportifs en ligne en Europe en 2005 et prévoit 7,2 milliards en 2009.

 05/01/2007 12:31:31 – © 2007 AFP