[05/01/2007 21:31:26] NEW YORK (AFP) Les cours du pétrole ont rebondi vendredi après être tombés en début de journée à leur plus bas niveau depuis juin 2005, plombés par la douceur de l’hiver aux Etats-Unis, synonyme de faible demande de fioul de chauffage. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en février a pris 72 cents, pour clôturer à 56,31 dollars. Il est tombé à 54,90 dollars lors des échanges électroniques, son plus bas niveau depuis le 14 juin 2005, soit depuis plus d’un an et demi. Les cours ont perdu 10% de leur valeur depuis le début de l’année, alors que les températures sont actuellement au-dessus des normales saisonnières dans le Nord-Est des Etats-Unis, première région consommatrice de fioul de chauffage. “Le Nord-Est des Etats-Unis consomme environ 80% de tout le fioul de chauffage utilisé aux Etats-Unis”, a souligné Bill O’Grady, analyste chez AG Edwards. “Comme les températures ont été chaudes, la demande de ce produit a dégringolé et les cours du fioul de chauffage n’ont pas pu soutenir le marché du brut”, comme c’est généralement le cas en hiver, a remarqué M. O’Grady. En outre, “c’est aussi la plus faible période de l’année pour la demande d’essence”, a-t-il rappelé. Les analystes citaient comme facteur de baisse de cours le manque de discipline de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui s’était engagée à réduire sa production de 1,2 million de barils par jour en novembre dernier, puis de 500.000 barils par jour en février prochain, afin de défendre un prix plancher de 60 dollars. “Le marché continue de tester la détermination de l’Opep”, a estimé M. O’Grady, en remarquant qu’une “étude récente suggère que le marché pense que l’Opep a réduit sa production de seulement 700.000 barils”. Les analystes citaient cependant le dernier rapport américain sur l’emploi comme facteur de soutien des cours. Le marché du travail américain a en effet créé 167.000 emplois en décembre soit plus qu’attendu par les analystes, ce qui est un signe de bonne santé de l’économie américaine et donc de demande de pétrole toujours soutenue. |
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