[08/01/2007 09:01:52] LONDRES (AFP) Le Nasdaq a mis en garde lundi les actionnaires du London Stock Exchange (LSE) contre une chute de leurs titres s’ils venaient à rejeter son offre d’achat de 2,9 milliards de livres (4,3 milliards d’euros), qu’il leur a une nouvelle fois recommandé d’accepter. “Le titre du LSE vaudrait beaucoup moins sans le Nasdaq et un échec de notre offre d’achat définitive devrait provoquer une chute significative du cours”, a prévenu la Bourse électronique américaine dans sa réponse au document de défense de la Bourse de Londres. Le Nasdaq, qui détient 28,75% du LSE, avait indiqué vendredi qu’il n’avait pas encore décidé de sa stratégie en cas de rejet de son OPA et qu’il n’avait aucune intention d’en augmenter le montant pour l’instant, sans accord préalable de la direction du LSE ou en cas d’offre concurrente. L’action du LSE a clôturé vendredi en baisse de 0,31% à 1.283 pence, ce qui valorise la Bourse de Londres à 2,74 milliards de livres. Le Nasdaq propose de racheter la première place financière européenne pour 1.243 pence par action ou 2,9 milliards de livres au total, dette comprise. Cette offre est ouverte jusqu’à jeudi 15H00 GMT. Le Nasdaq, qui veut détenir au moins 50% du capital, a la possibilité d’augmenter le montant de son offre jusqu’au 27 janvier et de prolonger l’OPA jusqu’au 10 février en vertu du code britannique des fusions-acquisitions. La Bourse de Londres avait rejeté l’offre du Nasdaq en décembre, en la jugeant insuffisante et en réaffirmant sa stratégie de croissance indépendante, après avoir repoussé une première OPA de 2,4 milliards de livres en mars. Selon le Daily Telegraph de lundi, le LSE va avancer la présentation de ses résultats trimestriels, prévue initialement fin janvier, à mercredi, veille de la clôture de l’offre. “En avançant sa publication, le groupe espère démontrer la vigueur de son activité et sa volonté d’indépendance”, ont commenté les analystes de Oddo Securities. Mais “l’annonce des résultats du LSE en 2006, qui va être avancée selon la presse, ne change en rien la valorisation que nous avons faite du LSE, basée sur sa performance financière actuelle et passée”, a déjà rétorqué le Nasdaq. “La question clé, c’est la façon dont le LSE va relever les défis importants auxquels il fera face en 2007 et après”, a-t-il ajouté. Le marché américain estime qu’une alliance avec lui est nécessaire à la Bourse de Londres face à la fusion de leurs concurrents Euronext et New York Stock Exchange et face à la future plate-forme d’échanges indépendante que veulent créer sept grosses banques d’affaires en Europe cette année. Mais la place britannique, qui a attiré un grand nombre d’introductions en Bourse depuis deux ans et enregistre une forte croissance de son volume d’échanges, pense pouvoir faire cavalier seul. Elle a déjà manqué cinq scénarios de rapprochement en deux ans, avec Deutsche Börse, Euronext, Macquarie Bank, le Nasdaq et la maison de courtage ICAP. |
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