[09/01/2007 15:45:59] PARIS (AFP) Après cinq années consécutives de croissance à deux chiffres, la hausse des prix de l’immobilier ancien est passée sous la barre des 10% en 2006, selon une enquête de la FNAIM, qui confirme un ralentissement du marché en écartant toutefois un scénario de “retournement brutal”. En 2006, cette hausse s’est établie à 7,1%, contre 10,4% en 2005 et 15,4% en 2004, selon l’observatoire des marchés de l’ancien établi par la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM). “Après presque cinq années de hausses consécutives supérieures à deux chiffres, les rythmes de progression des prix sont désormais plus modérés”, a commenté devant la presse René Pallincourt, président de la FNAIM, selon lequel 2006 est “encore un bon millésime”. Il a rappelé que “depuis 2000, les prix des logements anciens ont augmenté de 85%” et reconnu que cette hausse “peut être considérée comme préoccupante”, alors que “la clientèle est toujours au rendez-vous”. Pour autant, ce réseau de spécialistes en immobilier affirme qu'”un scénario de retournement brutal de la conjoncture est écarté”. Mais le ralentissement se confirme selon lui : pour 2007, “il est à prévoir une progression des prix de l’ordre de 3,5% à 5%”. Ce ralentissement de la hausse des prix est “homogène” entre les appartements à +7% en 2006, contre +10,8% en 2005, et les maisons à +7,2% en 2006 contre +10% l’année précédente.
Globalement, le prix moyen du mètre carré s’établit à 2.581 euros pour toute la France, avec de fortes disparités régionales: 1.850 euros/m2 dans le Nord et l’Est, 2.030 euros dans l’Ouest, 2.175 euros dans le Centre et les Alpes, 2.025 dans le Sud-Ouest, 2.957 euros dans le Sud-Est et 3.570 euros en Ile-de-France. Les régions les plus chères “apparaissent bien là où le degré de dynamisme économique est le plus élevé”, note la FNAIM, “alors qu’à l’inverse les régions +les plus délaissées+ par la clientèle sont celles où les niveaux de prix sont les plus faibles”. Les conditions de crédit restent “favorables” aux emprunteurs. Selon l’étude réalisée par le courtier en prêts immobiliers Meilleurtaux.com, les prêts se sont allongés, atteignant 19 ans en moyenne en 2006, contre 18 ans en 2005. Ils compensent ainsi “la presque totalité des effets des hausses de taux”, a précisé Christophe Cremer, Pdg de Meilleurtaux. Confirmant leur “dynamisme”, les crédits immobiliers ont connu une croissance supérieure à 15%, contre +20% en 2005. Les taux d’intérêt pratiqués “restent très attractifs”, a ajouté M. Cremer, allant de 3,60% à 4,25%. “Le particulier peut ainsi emprunter à un taux inférieur à celui de l’Etat français”, a-t-il ajouté, en précisant qu’il arrive que “les banques perdent de l’argent sur ces prêts”, considérés comme des produits d’appel. L’étude fait également apparaître que les acquéreurs sont de plus en plus jeunes: 24,6% ont entre 26 et 30 ans en 2006, contre 10,6% pour la même tranche d’âge en 2002. Ils sont aussi issus des classes les plus modestes. “C’est le retour sur le marché des ménages gagnant moins de trois Smic”, a noté M. Pallincourt, ils représentent 44,9% des accédants à la propriété en 2005, contre 33% en 2004. La FNAIM y voit l’impact du prêt à taux zéro (PTZ) qui a permis “à plus de 430.000 ménages de réaliser un projet immobilier entre 2005 et 2006, dont près de 300.000 dans l’ancien”. |
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