Les entreprises devraient basculer leurs réseaux privés sur MPLS

Par : Tallel
 
 

ahres240.jpgDans un
texte que nous avons de M.
Karim Ahres – DG
Netcom Tunisie,
celui-ci rappelle qu’en
2003, un appel d’offres avait été lancé à l’issue duquel Tunisie Télécom
s’est doté d’un réseau Backbone IP MPLS (Multiprotocol Label Switching). 

De ce
fait, M. AHRES estime qu’aujourd’hui, ‘’les entreprises tunisiennes ont
besoin de migrer vers cette même technologie afin d’améliorer la gestion de
leur système d’information. Leurs sites devraient communiquer entre eux
d’égal à égal sans passer par le siège, et ce de façon sécurisée avec des
débits garantis pour certaines applications quels que soient les sites ou
les usagers (sédentaires ou mobiles) qui le sollicitent’’. Un temps de
rétablissement maximal de quatre heures doit être garanti 24h/24. Tout ceci
bien sûr, en diminuant la facture télécoms de quelques millions de dinars en
introduisant la Voix/IP, souligne-t-il. 

Mais il
pense que ‘’la croissance du marché des entreprises et le déploiement de
services inédits passent par MPLS’’. 

‘’Pourquoi ?’’, s’interroge-t-il. Parce que ‘’MPLS permet de réaliser des
parcours maillés, «any-to-any». Avec cette technologie, l’opérateur peut
configurer autant de VPN que nécessaire entre les sites d’une même
entreprise’’. Et d’ajouter : ‘’Ces sites communiquent en direct sans passer
par le siège, ce qui accélère la transmission de la communication et
facilite l’ajout ou la suppression de sites. L’opérateur peut également
tisser des VPN entre différents services ou groupes de travail. Chaque
utilisateur, quelle que soit sa localisation, peut accéder à toutes les
applications en fonction de ses droits. Cette technologie a été pensée pour
faciliter l’acheminement des paquets à travers les infrastructures’’.

 


 
M.
AHRES explique le principe
: ‘’le routeur d’entrée dans un réseau MPLS vérifie la destination du paquet
dans sa table de routage et lui accole une étiquette (label) en précisant la
qualité de service demandée. Puis chaque routeur ou commutateur du réseau
achemine le paquet à bon port en s’appuyant sur cette étiquette. Le délai de
transit est accéléré, et il est possible d’établir des priorités pour les
flux qui en ont besoin, comme les applications métiers, la voix ou la vidéo.
Grâce à cette souplesse de configuration, les opérateurs passent
de l’ère du réseau en étoile à

celle du réseau maillé.
Ils n’ont plus besoin de paramétrer un PVC (circuit virtuel permanent) pour
établir une liaison logique entre deux sites comme avec le Frame Relay. Et
ils réduisent d’autant leurs coûts d’exploitation. Cette baisse se répercute
ensuite sur les coûts de
commercialisation’’.
 


Enfin,
le directeur général de NETCOM en énumère les applications : ‘’MPLS peut
gérer tout trafic : e-mails, transferts de fichiers, services intranet,
applications ERP, même la voix et la vidéo. La technologie apparaît comme
une valeur sûre pour préparer l’avenir (l’intégration de la voix dans les
réseaux de données, l’augmentation du transport d’applications
critiques…). Mais à une condition : l’entreprise doit souscrire à des
classes de services. L’opérateur devrait en proposer au moins cinq : trois
pour les données (best effort, standard et applications), la quatrième pour
la voix et la dernière pour la visioconférence, et s’engager via des SLA
(Service Level Agreements) envers leurs clients. Nous avons pris déjà
suffisamment de retard quand nous savons que les entreprises de nos voisins
méditerranéens (Maroc, Espagne, France, Italie) ont migré leurs réseaux
privés sur MPLS’’.