Taxe et développement : la Tunisie classée en 37ème position en Afrique

Par : Autres
 
 

finance.jpgLa
Banque mondiale et le Cabinet PricewaterhouseCoopers ont réalisé un rapport
«Paying Taxes : The Global Picture» de 54 pays, édité en novembre 2006 et
disponible sur le site web

www.doingbusiness.org/taxes

 


Classement en Afrique par
pays des totaux des taxes en % des bénéfices
annuels

Pays

Classement

%

Zambie

1

22

Afrique du Sud

12

38

Sénégal

24

48

Egypte

30

50

Maroc

32

53


Tunisie


37


59

Algérie

43

76

Mauritanie

45

104

Burundi

49

287

Gambie

50

291

Source : Banque Mondiale/PWC
2006

Selon le rapport, les taxes sur les entreprises freinent l’investissement,
provoquent la faillite du payeur et favorisent l’évasion fiscale et la
délocalisation.


Classement par pays du
nombre d’heures requises par an pour accomplir les formalités


Pays


Classement


Nombre d’heures

Seychelles

1

76

Maurice

10

158

Ethiopie

15

212

Mozambique

17

216


Tunisie


21


268

Côte d’Ivoire

24

270

Mali

25

270

Source : Banque Mondiale/PWC
2006

Afin
d’apprécier ces chiffres, il faut noter que le pays africain où la ponction
fiscale est la plus faible est la Zambie, qui occupe le 7ème rang
mondial devant la Suisse (25%), les pays de Golfe (15%) ou le paradis
fiscal, les Maldives (9,3%).

Outre le taux de taxes, le temps de remplissage des formulaires influe sur
le climat des affaires, le record mondial étant détenu par le Brésil (2600
heures de travail) contre seulement 30 heures pour Singapour.


Comparaison de la
fiscalité tunisienne avec quelques pays

Pays

% taxes

Heures
requises

Nombre de
payement


Tunisie


59


268


45

Maroc

53

468

28

Algérie

76

504

61

Sénégal

48

696

59

Cameroun

46

1300

39

France

68

128

33

Source : Banque Mondiale/PWC
2006

C’est sans doute pour cette raison que la Tunisie a consenti un effort
considérable dans sa loi de finances 2007, en abaissant le taux de la TVA,
les taxes douanières et l’impôt sur les sociétés, ramené de 35% à 30%.
Toutefois, il reste beaucoup à faire en matière fiscale et ce par :

– la
simplification des procédures et des textes,
– le renoncement à
l’acompte provisionnel,
– la restitution
immédiate du trop perçu de la TVA, puis vérification a posteriori,
– l’abandon de la
retenue de 50% de la TVA sur les factures par l’administration et les
entreprises nationales, et ce du fait du double emploi de son payement à
l’importation ou à l’achat. 

Beaucoup de spécialistes estiment que, afin de dynamiser son économie, la
Tunisie a intérêt à simplifier son système fiscal.


F.B.F.