La vente conditionnelle des assurances dénoncée

 
 

assurance150.jpgEn violation totale de la loi en vigueur, des sociétés d’assurances
tunisiennes imposent la vente conditionnelle à leurs clients désireux de
souscrire un nouveau contrat d’assurances automobile. Cet état de fait, qui
n’est plus nouveau et auquel nous nous sommes habitués contre notre gré, a
été dénoncé dernièrement par le quotidien gouvernemental La Presse (édition
du 6 janvier) qui écrit : «Dans la pratique, en effet, lorsqu’un particulier
se présente pour souscrire un contrat d’assurance automobile, on le fait
consommer un autre contrat de multirisques habitation ou d’assurance vie
(100 dinars supplémentaires). Pire, lorsque l’assuré décide d’arrêter un
contrat, après vente de son véhicule par exemple, son deuxième contrat ne
s’arrête pas automatiquement».

Il faut ajouter à ce qu’ont écrit nos confrères de La Presse que la vente
conditionnelle n’implique pas uniquement le multirisques habitation ou
assurances vie, mais le vol et l’incendie du véhicule qui ne sont pas du
tout obligatoires par la loi, mais qui l’ont été rendus par la force des
choses et des assurances.  

Il y aurait-il une entente entre ces sociétés sur ce point, ce qui est
considéré comme une autre violation de la loi ?  

Un dirigeant d’une société d’assurances a déclaré être prêt à subir une
plainte pour refus de vente puisqu’il risque moins d’argent (l’amende face à
ce type de contravention ne serait pas du tout dissuasive) que de prendre le
risque d’assurer un automobiliste en RC seulement et dont il ne sait pas
s’il est un bon ou mauvais conducteur. Quand des clients ont entamé des
procédures pour le dépôt d’une plainte, ils ont commencé par ramener un
huissier notaire chez l’agent général qui a refusé la vente. Quand ce
dernier a déclaré devant le huissier qu’il ne fait qu’appliquer l’ordre du
siège, on a fait un rappel à toutes les agences qu’elles ne doivent plus
donner ce genre de prétextes. Ils ont ainsi été priés de dire qu’ils n’ont
plus de formulaires ! 

Face à ces faits, le citoyen n’attend et ne prie que pour une chose : que
les autorités prennent le problème à bras le corps et fassent appliquer la
loi par n’importe quel moyen ! Il est inconcevable que notre pays, avec
toutes les avancées qu’il a enregistrées, continue à subir ce genre de
tracas à cause de quelques sociétés d’assurances qui n’ont qu’un objectif :
gagner et ne jamais perdre, ce qui est totalement contraire à l’esprit même
de leurs activités.


R.B.H.