Une année et demi après son démarrage, le Programme national de promotion de
la Qualité ne compte que 233 entreprises à son actif… comme si les autres ne
parvenaient pas à comprendre que ces standards sont absolument
indispensables à leur survie (à moyen terme si elles ne visent que le marché
local, immédiatement si elles souhaitent exporter).
Les chiffres sont
étonnants. Car ce Programme, qui a démarré fin avril 2005 comme un
satellite du lancement de la Campagne nationale pour la Création et le
Développement des PME, n’a enregistré en prestations de l’assistance
technique qu’au profit de quelque 180 entreprises industrielles et de
service connexe à l’industrie, parmi le total des 233 entreprises qui y ont
adhéré.
Voire, il faut se
rendre compte que seulement 52 entreprises ont achevé leur démarche dans ce
programme et, encore plus frappant, uniquement 38 entreprises de la cohorte
des 52 ont obtenu la certification.
Certes, une démarche
de mise en place d’un Système de management qualité s’étale sur une période
de 10 à 14 mois, l’assistance nécessite la mobilisation d’experts qualité
internationaux et locaux et le circuit de financement est assez lent mais
toutes ces questions, techniques en somme, ne nous dispensent pas de
l’obligation de voir l’image globale ; c’est-à-dire que ces 233 unités ne
représentent qu’une toute petite partie des entreprises tunisiennes.
C’est le fait que
relèveront certainement les investisseurs et les partenaires potentiels et
c’est à l’adresse de ceux-ci, dont l’importance est capitale pour l’économie
tunisienne, que nous devons redoubler d’efforts pour convaincre les
entreprises de prendre le train en marche.