[15/01/2007 20:14:17] LJUBLJANA (AFP) La Slovénie a été félicitée lundi pour son passage réussi à l’euro le 1er janvier par un aréopage de responsables européens qui ont relativisé les pressions inflationnistes actuelles tout en insistant sur l’importance de la consolidation budgétaire. “Non seulement la Slovénie a réalisé des performances exceptionnelles pendant le processus de convergence pour accéder à la zone euro, mais même le dernier bout du chemin, l’introduction des pièces et des billets, a également été exemplaire jusqu’ici”, a déclaré le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet lors d’une conférence dans la capitale Ljubljana. Les autorités slovènes avaient convié les représentants d’une vingtaine de pays européens, dont neuf Premiers ministres pour une journée de célébrations dans la capitale. Cette jeune démocratie alpine de deux millions d’habitants, dont l’indépendance avait été reconnue par l’UE il y a exactement 15 ans lundi, a été le 1er janvier le premier ex-pays communiste à rejoindre le cercle restreint des membres de la zone euro, moins de trois ans après son adhésion à l’Union européenne le 1er mai 2004. Lundi était aussi le premier jour de la circulation exclusive de l’euro dans le pays abandonnant le tolar après 15 ans d’existence. Avec la Slovénie, la zone euro devient, selon M. Trichet, “l’une des économies les plus importantes dans le monde mesurée en terme de population (317 millions d’habitants répartis dans 13 Etats) et d’activité économique (PIB juste au-dessus de 8.000 milliards d’euros)”. La chancelière allemande, présidente en exercice de l’UE, angela Merkel a souligné l’excellente performance des Slovènes qui ont “réussi l’épreuve de force, mais une épreuve de force qui valait le coup”. Cependant l’avenir reste dur selon les dirigeants européens qui ont appelé le gouvernement slovène à rester vigilant et à veiller à la poursuite des réformes nécessaires. Car si “l’euro apporte des bénéfices il s’accompagne aussi de responsabilités”, a souligné le président de la Commission européenne José Manuel Barroso. “Vivre dans l’euroland implique qu’on ne prenne pas les avantages pour des faits acquis mais que nous agissions de façon responsable au niveau national sans se cacher derrière des excuses pour notre inaction en cherchant des boucs émissaires”, a lancé le président de l’Eurogroupe le Premier ministre du Luxembourg, Jean-Claude Junker. Lui-même ainsi que la plupart des dirigeants de l’UE ont invité la Slovénie, et tous ceux qui vont la suivre sur la voie de l’intégration monétaire à ne pas négliger les réformes nécessaires dans leurs pays notamment pour consolider les budgets en revoyant le système des retraites et des prestations de santé, problème accru avec le vieillissement des populations. Du côté de la Commission européenne, Joaquin Almunia, chargé des Affaires économiques, a minimisé les “quelques cas de hausses injustifiées des prix, essentiellement dans les restaurants et les cafés” appelant à la vigilance cet élève modèle de l’UE qui table sur plus de 5% de croissance du PIB en 2006. M. Junker a profité de cette fête de l’euro pour demander à l’ensemble des membres du club “une surveillance et une coordination accrues des politiques économiques”. Car si le “bouclier de l’euro” permet, selon lui, de se protéger largement face à la montée des déséquilibres mondiaux, il faut rester “en alerte”. Enfin Le Premier ministre, Janez Jansa, a clôturé la cérémonie en assurant que la Slovénie avait prouvé “qu’aucun rêve était impossible à réaliser” ajoutant qu’après tout “l’histoire du succès de l’UE a été une histoire de rêves devenant réalité”. |
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