France : forte baisse du déficit public en 2006, selon Thierry Breton

 
 
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Le ministre français de l’Economie, Thierry Breton, le 18 janvier 2007 à Paris (Photo : Franck Fife)

[19/01/2007 07:05:06] PARIS (AFP) Le ministre de l’Economie, Thierry Breton, a mis en avant jeudi les résultats de sa politique en matière de finances publiques, en annonçant un déficit public moins élevé que prévu en 2006, à trois mois de l’élection présidentielle.

Le ministre, qui a pris les rênes de Bercy il y a près de deux ans, se livrait pour la deuxième fois à l’exercice traditionnel des voeux à la presse.

M. Breton, qui a l’habitude de défendre avec vigueur son action, ne s’est pas appesanti sur son bilan, s’en tenant essentiellement au thème de l’endettement public dont il a fait sa priorité.

Il a annoncé un déficit budgétaire 2006 en forte réduction, à 36,5 milliards d’euros, grâce à des plus-values fiscales de 10 milliards d’euros.

Evaluée à 3 milliards en septembre, le gouvernement n’a cessé de revoir à la hausse cette cagnotte, présentée à chaque fois comme une bonne nouvelle pour les finances publiques.

Début janvier, M. Copé avait annoncé que le surplus de recettes fiscales engrangé par l’Etat en 2006 serait finalement “bien au-dessus” de 5 milliards d’euros, notamment grâce à de “très bonnes rentrées” de l’impôt sur les sociétés.

M. Breton n’a pas donné plus de détails jeudi, confirmant seulement devant quelques journalistes que les rentrées d’impôt sur les sociétés y avaient une grande part. Il n’a pas rappelé le relèvement du dernier acompte versé en fin d’année, décidé par le gouvernement en décembre.

Résultat, avec ce déficit budgétaire réduit par rapport au prévisions du gouvernement inscrites dans le collectif budgétaire en fin d’année (42,4 milliards), la France peut espérer “faire mieux” que les 2,7% de déficit public prévus pour 2006, a dit le ministre, évoquant même un peu plus tard le chiffre de 2,6%.

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Evolution du déficit public depuis 2003

Il s’est aussi dit “très confiant” sur la baisse de deux points de PIB de la dette publique, qui devait être ramenée en 2006 de 66,5% à 64,5%.

Fort de ce bilan, M. Breton s’est à nouveau inscrit dans le programme quinquennal de désendettement fixé par le gouvernement, avec pour objectif le retour à l’équilibre des comptes publics et un endettement sous les 60% du PIB en 2010.

Il a rappelé que le Premier ministre Dominique de Villepin présiderait une conférence nationale des finances publiques le 12 février.

Mais, hormis cette vertu budgétaire affichée, il a été peu disert sur les performances économiques de la France, et n’a carrément pas évoqué la croissance. Sa prévision d’une croissance “dans le bas de la fourchette” entre 2 et 2,5% en 2006 reste donc d’actualité. Il faudrait pour cela une croissance au 4e trimestre d’au moins 0,5%.

Quant au débat qui fait rage en ce début de campagne sur les impôts, il y a fait allusion brièvement. Il a accusé Ségolène Royal de n’avoir “aucune idée sur la fiscalité”. Il a aussi invité Dominique Strauss-Kahn, son prédécesseur à Bercy qui doit remettre à la candidate socialiste un rapport sur le sujet, de “débattre publiquement avec lui de ses préconisations, où il voudra et quand il voudra”.

M. Breton a aussi jugé “très bonne” la proposition du candidat de l’UMP Nicolas Sarkozy de réduire le plafonnement de l’imposition des personnes, ou “bouclier fiscal”, de 60 à 50% des revenus.

 19/01/2007 07:05:06 – © 2007 AFP