France : le déficit budgétaire ramené à 36,16 milliards d’euros en 2006

 
 
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Jean-Francois Copé parlent aux journalistes le 18 janvier 2007 à Paris (Photo : Frank Fife)

[21/01/2007 19:11:23] PARIS (AFP) Le déficit budgétaire de la France a été ramené à 36,16 milliards d’euros en 2006 contre 43,5 milliards en 2005, selon les chiffres définitifs du gouvernement, a annoncé dimanche à l’AFP le ministre délégué au Budget, Jean-François Copé.

“C’est un très, très bon résultat: c’est évidemment bien meilleur que ce qui était prévu en loi de Finances initiale, mais surtout cela fait grosso modo 13 milliards d’euros de moins par rapport à 2002, la dernière année du gouvernement Jospin, et c’est le meilleur résultat enregistré par rapport au Produit intérieur brut depuis 1991”, a déclaré M. Copé à l’AFP.

“Ce résultat est encore plus bas que nous l’espérions” et “par rapport aux 46,95 milliards votés en loi de Finances, c’est un des plus importants redressements jamais observés dans notre histoire budgétaire”, a renchéri le ministre des Finances Thierry Breton, dans un entretien au quotidien Les Echos à paraître lundi.

“Les plus-values fiscales sont de 10,15 milliards d’euros par rapport aux évaluations initiales, dont 8,8 milliards au titre de la TVA et de l’impôt sur les sociétés”, a précisé M. Breton.

“Le dynamisme de ces recettes assises sur les résultats des entreprises et sur la consommation montre la bonne santé de notre économie. Le déficit de l’Etat est ainsi revenu à 2% du PIB, ce qui ne s’était pas produit depuis quatorze ans”, a ajouté le ministre de l’Economie.

En 2005, le déficit budgétaire s’était élevé à 43,5 milliards d’euros. Pour 2006, il avait été fixé à 46,9 milliards d’euros dans la loi de finances initiale, puis ramené à 42,4 milliards d’euros dans la loi de finances rectificative votée fin décembre.

La loi de Finances pour 2007 adoptée en décembre par le Parlement table sur un déficit de 41,996 milliards d’euros.

La réduction du déficit l’an dernier est due “à une très grande maîtrise des dépenses” du gouvernement, ainsi qu'”aux bons résultats de notre politique fiscale, qui a eu pour effet de rendre de l’argent aux Français, qui ont pu consommer, embaucher et investir plus”, a expliqué à l’AFP M. Copé, alors que les impôts sont l’un des principaux sujets de la campagne présidentielle.

“Quand vous baissez l’impôt sur le revenu, vous redonnez du pouvoir d’achat aux Français, et avec cela ils consomment plus, et cela fait plus de recettes de TVA; ils embauchent plus, ce qui fait baisser le chômage et fait que plus de personnes payent l’impôt sur le revenu; et ils investissent plus, ce qui fait plus d’activité économique et plus d’impôt sur les sociétés”, a défendu le ministre du Budget.

Selon M. Copé, l’impôt sur les sociétés a représenté “60% du total” des plus-values fiscales récoltées en 2006.

Thierry Breton a par ailleurs confirmé que le déficit public au sens de Maastricht (addition des déficits de l’Etat, des collectivités locales et de la Sécurité sociale) pourrait revenir à 2,6% du PIB en 2006, comme il l’avait déjà annoncé jeudi lors de ses voeux à la presse.

“Une fois arrêtés les comptes sociaux et ceux des collectivités locales, je serais surpris que le déficit public ne descende pas à 2,6% du PIB”, mieux que l’objectif de 2,7% et nettement en dessous de la barre de 3% fixée par le Pacte européen de stabilité et de croissance, a-t-il dit aux Echos.

 21/01/2007 19:11:23 – © 2007 AFP