[23/01/2007 08:50:01] PARIS (AFP) Nicolas Sarkozy détaille son programme économique et social dans une interview au Monde, proposant notamment de réduire les prélèvements obligatoires de quatre points pour les ramener à la moyenne européenne. “Il faut que les Français en aient pour leur argent”, affirme le candidat UMP à l’élection présidentielle, qui ajoute: “Les socialistes veulent augmenter les impôts. Nous voulons les réduire. Voilà l’un des grands débats de la présidentielle”. Reprenant un formule qu’il avait déjà employée dans les Ardennes en décembre, il assure vouloir conduire une “véritable révolution économique” et donne davantage de détails sur ses propositions concernant notamment les cotisations et la fiscalite, dans cet entretien au quotidien daté du 23 janvier. Selon M. Sarkozy, “on peut donner (aux Français) des prestations meilleures en dépensant moins. Si on réduit de 4 points nos prélèvements obligatoires, on rend 68 milliards d’euros aux Français: 2.000 euros rendus par foyer et par an, y compris les retraités, et 4.900 euros par foyer si on s’en tient à la France qui travaille”, calcule-t-il. “Nous le ferons en réduisant la fiscalité qui pèse sur le travail”, ajoute-t-il (pour les entreprises, pas de cotisations sur les heures supplémentaires, pour les salariés, pas d’impôt sur ces mêmes heures). Il propose le même taux de rémunération des heures supplémentaires, à 25%, que les entreprises aient moins ou plus de vingt salariés. Une autre nouveauté concerne les dépenses de santé: M. Sarkozy estime qu'”il faut instaurer une franchise modeste par famille, et pas par individu”. “Je suis en revanche réservé sur le forfait d’un euro sur les boîtes de médicaments, qui pénalise, c’est un comble, ceux qui sont le plus gravement malades”, précise-t-il. “Tous les ans, il y aura un débat au Parlement”, promet le candidat. “Si l’objectif national de dépenses est respecté, on baissera la franchise. Si ce n’est pas le cas, on l’augmentera”. M. Sarkozy propose également “deux réformes sur l’hôpital: celle de la gouvernance, car les hôpitaux ont besoin d’un patron, et celle de la carte hospitalière”. Il souhaite néanmoins “conserver des équipements de proximité”. A propos de l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF – qui a provoqué la semaine dernière une polémique entre PS et UMP), M. Sarkozy réaffirme qu’il ne la supprimera pas s’il est élu. “Il est normal que ceux qui ont les plus gros patrimoines paient davantage. En revanche, je crois à un bouclier fiscal à 50% intégrant la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS)”, explique-t-il. “J’entends donc donner à ceux qui paient l’ISF la possibilité de déduire de cet impôt, par exemple jusqu’à 50.000 euros, à condition de l’investir dans les PME”, précise-t-il également. Le ministre-candidat propose par ailleurs de doubler la fiscalité écologique (en la portant de 2,5% à 5% du PIB). Pour y parvenir, il veut faire “payer les pollueurs”. |
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