France : déficit commercial record en 2006 à près de 30 milliards d’euros

 
 
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Le ministre de l’Economie Thierry Breton le 18 janvier 2007 à Paris (Photo : Frank Fife)

[23/01/2007 17:43:13] PARIS (AFP) Le déficit commercial français s’établira à un niveau record sur l’année 2006, à près de 30 milliards d’euros, en raison d’une facture énergétique qui a également atteint des sommets, a déclaré mardi le ministre de l’Economie, Thierry Breton, lors d’une conférence de la Coface.

“Nous aurons à nouveau, malheureusement, un solde commercial déficitaire record en 2006, probablement très légèrement en-dessous de 30 milliards d’euros”, principalement à cause du “coût élevé de l’énergie importée”, a indiqué M. Breton.

La facture énergétique de la France a grimpé l’an dernier de 19% par rapport à 2005, notamment en raison de la flambée des prix pétroliers à plus de 70 dollars cet été, pour atteindre 46 milliards d’euros, un chiffre qualifié de “record” par M. Breton.

Toutefois, a affirmé le ministre, “hors énergie, notre solde commercial est positif”.

Les chiffres définitifs du commerce extérieur seront publiés le 9 février. Sur les 11 premiers mois de l’année, son déficit atteignait 26,5 milliards d’euros. Sur l’ensemble de l’année 2005, le déficit du commerce extérieur avait également atteint un record à 23,1 milliards.

Le ministre a jugé que “la situation de notre commerce extérieur n’est pas si alarmiste”, ajoutant que “nos exportations se portent bien: elles ont augmenté sur les 11 premiers mois de 2006 de plus de 9,4%”, un chiffre jamais égalé, s’est-il félicité.

Les exportations françaises vers les pays émergents “connaissent des progressions spectaculaires”, a-t-il poursuivi, citant les chiffres de +38,9% pour la Chine, +33,6% pour l’Inde, +40,8% pour la Russie +19,5% pour le Mercosur. “Nos ventes vers la zone euro se portent également bien” grâce à la reprise économique chez nos voisins, a aussi noté le ministre.

Il a toutefois reconnu des “faiblesses structurelles” des exportations françaises, et notamment le trop faible nombre d’entreprises exportatrices: “près de 4% du total contre plus de 11% des entreprises allemandes”.

“La France peut et doit rester dans le “top 5″ de l’économie mondiale à l’horizon 2030; elle ne pourra y parvenir qu’en changeant de braquet, en portant sa croissance économique potentielle entre 3% et 4%”, a ajouté le ministre.

 23/01/2007 17:43:13 – © 2007 AFP